Incarcéré depuis près de six mois, Khaled Drareni, est devenu le symbole du combat pour la liberté de la presse dans le pays. Fondateur du site d’information Casbah TribuneIl, il est aussi le correspondant en Algérie pour la chaîne francophone TV5 Monde et pour Reporters sans frontières. La semaine dernière, il a été condamné en appel à deux ans de prison ferme pour « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale ». La sévérité de la peine a déclenché l’indignation dans le pays.
Ce pourvoi en cassation est une volonté de Khaled Drareni ne pas accepter, de rejeter cette condamnation qu’il ne mérite pas et qui ne se justifie pas au regard du dossier et de son contenu. Cela se confirme de jour en jour que c’est beaucoup plus une condamnation politique, judiciaire, puisque l’affaire de Khaled Drareni fait l’objet d’interventions à travers les médias, à travers des conférences de presse, à la fois du chef de l’État, du ministre chargé de la Communication et porte-parole du gouvernement… Mais aussi, a l’interférence de beaucoup de médias privés et publics, pour condamner Khaled Drareni, avant que la justice ne le condamne. Donc aujourd’hui, on comprend bien, c’est bien établi, que c’est un acharnement politico-judiciaire, beaucoup plus qu’une condamnation judiciaire, qui se justifie.