L’élection du président du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), prévue pour le 26 septembre prochain, Mamadou Sinsy Coulibaly, candidat à sa propre succession, a dévoilé les grands chantiers que son bureau ambitionne, une fois réélu, pour continuer les actions entamées et d’insuffler un nouveau souffle au secteur privé. Assainissement du climat des affaires, stabilisation du climat social, consolidation du positionnement stratégique du CNPM, renforcement organisationnel sont les quelques axes prioritaires du programme de la liste de candidature de Mamadou Sinsy Coulibaly.
Le président sortant, candidat à sa propre succession à la présidence du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), Mamadou Sinsy Coulibaly et ses colistiers étaient devant la presse hier au siège du Patronat pour étaler leur programme ambitieux pour l’émergence du secteur privé en proie à la présente crise que traverse notre pays.
Programme ambitieux de Mamadou Sinsy Coulibaly pour la consolidation du secteur privé
Une fois réélu, le bureau en lice, dirigé par Mamadou Sinsy Coulibaly, entend consacrer ce nouveau mandat au plaidoyer et au lobbying afin de conserver les acquis déjà engrangés et d’aller aussi plus loin dans l’amélioration du climat des affaires. Elle constitue un axe prioritaire du candidat qui passera par une lutte implacable contre la corruption, la gabegie et l’impunité. La pression fiscale de moins de 4% sera maintenue, afin de permettre aux entreprises maliennes d’être compétitives. Aussi, une véritable politique d’incitation de l’investissement national et étranger dans les secteurs à fort potentiel de développement et création d’emploi, notamment pour les jeunes, sera mise en place.
S’agissant de la consolidation du dialogue social, selon le candidat, le Bureau entreprendra des actions auprès des organisations syndicales des travailleurs, et du gouvernement en vue de conclure et de mettre en œuvre un pacte de stabilité et de croissance.
En Outre, Mamadou S. Coulibaly et ses collègues promettent de mettre en place un cadre de concertation périodique avec les organisations syndicales de travailleurs afin de renforcer le dialogue entre les deux parties.
A en croire Mamadou Sinsy Coulibaly, le renforcement du positionnement stratégique du CNPM restera un axe majeur de la mandature du Bureau. « Les prochaines échéances électorales, au niveau national, seront une occasion propice pour que le secteur privé, à travers le CNPM, fixe le cap à suivre en matière économique », affirme-t-il.
Pour lui, ce renforcement du CNPM sera poursuivi par plusieurs actions :
La révision des statuts et règlement intérieur afin de corriger les lacunes constatées et doter l’organisation de textes adoptés aux exigences d’un patronat moderne, en phase avec son temps.
La poursuite des efforts de mobilisation de ressources avec un meilleur taux de recouvrement des cotisations des membres et l’exploration d’autres pistes permettant de générer des revenus pour l’organisation, tout en restant dans le respect des textes en vigueur.
La poursuite du programme de construction et d’équipements de CPR et l’accompagnement des groupements professionnels dans leurs structurations et l’amélioration de leur gouvernance interne.
L’opérationnalisation de l’outil CRM (Custumers Relationship Management) pour les Organisations employeurs (OE) mis à la disposition du CNPM par le Bureau international du travail (BIT) afin d’avoir des statistiques sur le nombre d’entreprises membres, nombre de salariés, chiffre d’affaire, etc.
Il sera aussi question de l’élaboration d’un plan de communication avec les entreprises, les groupements professionnels et les patronats de la région, d’une part, et d’autre part, les pouvoirs publics, les syndicats des travailleurs, les structures nationales d’assistance et d’appui au secteur privé et les partenaires au développement.
Des travaux d’Hercule
Cette rencontre avec la presse a permis au bureau sortant de dresser le bilan du mandat écoulé. S’agissant de l’amélioration du climat des affaires, selon le président sortant, Mamadou Sinsy Coulibaly, le bureau est parvenu, entre 2015-2020, à négocier auprès du gouvernement la réduction de l’ITS, la pression fiscale de 4% sur les entreprises formelles à travers la suppression de plusieurs taxes ; favoriser l’accès préférentiel des PME nationales au marché public ; l’institutionnalisation d’une autorité nationale de conciliation fiscale. Il faut ajouter la mise en place d’une TVA spéciale applicable aux produits fabriqués localement dénommée « TVA industrielle » ; l’adoption d’une loi portant régime général de la publicité au Mali.
Grâce à la clairvoyance du président sortant, sur le plan national, le bureau a favorisé aussi l’instauration d’une rencontre de haut niveau dénommée « Rentrée économique du CNPM, placée sous la présidence du président de la République, afin de discuter des préoccupations essentielles du secteur privé ; l’institution des « Petits déjeuners professionnels » et des « Journées de l’entreprise » dans le but d’offrir un espace d’échange entre les acteurs et les partenaires du secteur privé. S’agissant de la gestion des programmes, le patron du CNPM a diligenté l’exécution du Programme d’appui à la croissance économique et à la promotion de l’emploi stimulée par le secteur privé (PACEPEP), doté d’une enveloppe de 7 milliards de F CFA ; etc.
Trésorerie
Sur le plan de la trésorerie, le bureau sortant a pu maîtriser les flux financiers et les cotisations, ceux-ci ont permis le rachat de certaines actions de la BDM SA initialement détenues par la CCIM et de doter le CNPM d’une solidité financière qui le met à l’abri des tensions de trésorerie. Au plan infrastructures, Mamadou S. Coulibaly et ses collègues ont lancé un vaste programme de construction et d’équipements de sièges pour les conseils patronaux régionaux (CPR) qui a commencé avec les CPR de Sikasso, Ségou et Mopti.
Les actions du CNPM à l’international…
Sur le plan international, le bureau sortant s’est beaucoup investi dans le fonctionnement des organisations sous régionales d’employeurs. C’est ainsi qu’il a organisé en 2019 l’Assemblée générale de la Fédération des organisations patronales d’Afriques de l’Ouest (FOPAO) sans oublier son implication dans la création de l’Union des patronats du G5-Sahel (UPAS) dont il assure la vice-présidence ; l’organisation, en collaboration avec le MEDEF, d’un Forum économique, en marge du sommet Afrique-France 2007.
Balla Soumaïla Traoré
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