Renforcer les acquis de son bilan, réformer et ouvrir de nouvelles perspectives : ce sont là, entre autres, les nouvelles ambitions de l’équipe de Mamadou Sinsy Coulibaly, en prélude à l’élection pour la mise en place d’un nouveau bureau du Conseil national du patronat du Mali (Cnpm).
Lors de cette réunion, les groupements professionnels et les conseils patronaux des régions membres du CNPM ont, dans une déclaration signée par la majorité des membres du bureau sortant, proposé la reconduction du président Sinsy Coulibaly pour un second mandat. La rencontre a également décidé du maintien des anciens membres du bureau ayant fait preuve de disponibilité et d’engagement dans les combats menés par le secteur privé.
La décision de soutenir la candidature du président sortant a été prise lors d’une rencontre tenue le mardi 15 septembre sur les préparatifs de l’assemblée générale élective prévue le 26 septembre 2020.
Parlant de la liste de candidature conduite par Mamadou Sinsy Coulibaly, Sidi Dagnoko a souligné qu’il s’agit d’une liste crédible, légitime, représentative de l’essentiel des secteurs qui animent l’activité économique du Mali. « Nous avons un style très différent. Nous avons opté pour la retenue, la sobriété, passer le message essentiel aux personnes concernées en leur donnant les arguments qui leur permet de faire un choix responsable », a-t-il affirmé.
Pour Sidi Dagnogo, président du groupement Professionnel des Agences de Communication (Gpac) également membre du bureau, ce choix s’explique par un constat du bilan positif du bureau sortant, dans un contexte national marqué par une crise aux dimensions multiples. Et en plus au regard de la nécessite de préserver l’unité du secteur privé, afin d’utiliser la transition politique qui se dessine au Mali, comme une opportunité pour faire adopter les réformes économiques tant attendues par les entreprises.
Ensuite, M. Dagnogo dira que la liste envisage trois grandes mesures en vue d’améliorer le fonctionnement du Cnpm, et de renforcer son positionnement stratégique à savoir : la création d’un cadre de concertation permanent des Groupements Professionnels et des CPR ( CC-GP), pour échanger sur toute question jugée utile à la bonne marche de l’organisation ; la mise en place d’un groupe de travail pour réfléchir sur de réformes économique à proposer aux organes de transition politique, examiner les réformes portant sur les statuts et règlement intérieurs du CNPM, pour plus d’efficacité et de gestion participative. Enfin un plaidoyer du Cnpm en faveur de la bonne gouvernance au Mali.
Un bilan élogieux !
Concernant le bilan du président sortant, les différents intervenants ont indiqué que l’amélioration du climat des affaires, les négociations engagées avec les pouvoirs publics à l’occasion des différentes éditions de la Rentrée économique du CNPM ont permis notamment la réduction de la pression fiscale de 4% sur les entreprises formelles à travers la suppression de la Taxe emploi jeunes (TEJ) et la Taxe formation professionnelle (TFP). Ils ont souligné aussi la préférence accordée, par le décret n° 2018-0473/P-RM du 28 mai 2018, aux PME nationales pour les marchés publics dont les montants sont en dessous des seuils communautaires…
Le bureau sortant a fait du CNPM un acteur majeur sur l’échiquier national. En témoigne l’instauration d’une rencontre de haut niveau dénommée «Rentrée économique du CNPM». Qui est devenue un cadre privilégié de discussion des préoccupations essentielles du secteur privé et de propositions de réformes susceptibles de résoudre les problèmes existants. «Les journées de l’entreprise» sont également à mettre à l’actif du président sortant.
Prenant la parole, Mamadou Sinsy Coulibaly a particulièrement remercié l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (APBEF-Mali) qui s’est engagée à payer, quelle que soit la durée de la transition et des sanctions, les salaires, les pensions et l’AMO sans intérêt pour le compte de l’Etat.
S’il est réélu, Mamadou Sinsy Coulibaly entend poursuivre le chantier déjà entamé et continuer à œuvrer pour la bonne gouvernance, la concurrence loyale entre les entreprises et pour la promotion du savoir-faire malien.
Mohamed Sylla
L’AUBE