C’est parti pour le dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle du 22 novembre prochain. Les candidats déclarés ont jusqu’au 2 octobre pour se présenter à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) avec leur dossier. Mais certains candidats font face à des conditions pour se présenter qu’ils jugent « discriminatoires ».
Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani
C’est le conseiller d’intendance scolaire et universitaire Issa Sawadogo, candidat indépendant, qui a été reçu en premier avec son dossier. Un dossier incomplet car n’ayant pu réunir ni la somme de 25 000 000 francs CFA, représentant la caution, ni les parrainages requis. La caution est exigée au dépôt des dossiers de candidature. Une somme qui sera remboursée au cas où le candidat obtiendrait au moins 10% des suffrages exprimés. Enseignant en droit à l’université Joseph Ki Zerbo et candidat, Abdoulaye Soma estime que cette caution est une forme d’exclusion républicaine. « Quelqu’un ne peut pas quitter les profondeurs de la société burkinabè et devenir président de la République. Ces choses ne sont pas faciles pour le Burkinabè normal », souligne-t-il.
Parmi les conditions, figure également le parrainage. Chaque candidat potentiel doit obtenir le parrainage d’au moins cinquante de conseillers municipaux répartis dans plusieurs régions du pays. Une mesure dénoncée par le candidat du mouvement « Soleil d’avenir ». « Il est contraire à la Constitution et il est contraire à la démocratie. Un candidat indépendant ou nouveau ne doit pas faire face à cette exigence » selon Abdoulaye Soma.
Tous les candidats déclarés ont jusqu’au 2 octobre prochain pour déposer leur dossier auprès de la commission électorale nationale indépendante. Une dizaine de candidats se sont déjà déclarés pour la course à la présidentielle, parmi lesquels l’actuel président Roch Marc Christian Kaboré et Eddie Komboigo du parti de l’ancien président Blaise Compaoré.
RFI