Les autorités ont ordonné la suspension de la connexion sur la 3G durant les épreuves du brevet de lundi à mercredi. Pas d’internet entre 8h et 12h, et le soir entre 15h et 19h temps universel. Selon le gouvernement, la mesure vise à lutter contre la tricherie, mais la mesure touche sérieusement les activités économiques dans tout le pays.
Avec notre correspondant à Nouakchott, Salem Mejbour
Ahmed, la trentaine, gère une agence de transfert de petits montants d’argents entre Nouakchott et les régions de l’intérieur. Depuis lundi, ses activités sont à l’arrêt : « À cause de la coupure d’internet, j’avais des emails importants à envoyer, je n’ai pas pu les envoyer. J’ai des clients qui sont mécontents parce qu’ils attendent des réponses de ma part. »
Hacene, un autre usager, faisait la navette chaque jour entre les marchés de la capitale et les ministères pour proposer des fournitures de bureaux. Son travail est bloqué : « Tous les pays voisins comme le Mali et le Sénégal organisent leurs concours sans jamais couper l’internet. Pourquoi, nous. Ça ne peut pas continuer. Nous sommes fatigués. Le gouvernement nous prive de notre gagne-pain quotidien. L’État doit se moderniser en organisant ses concours sans nous pénaliser. »
Il y a dix jours, les usagers du net avaient connu les mêmes désagréments. Les examens du bac avaient entraîné l’arrêt de la fourniture de l’Internet pendant sept jours au mêmes horaires.
RFI