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Transition au Mali : Mamadou Hawa Gassama à cœur ouvert

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L’ancien député de Yelimané, Mamadou Hawa Gassama était l’invité d’une émission hebdomadaire sur la radio Peace Fm, le dimanche dernier. Le député qui détient le record de longévité dans l’assemblée nationale du Mali, a livré ses impressions sur la transition en cours, en République du Mali.

L’ex-député, Mamadou Hawa Gassama, a profité de cette tribune pour inviter les nouvelles autorités à faire de leurs priorités certaines préoccupations, notamment la problématique de la carte Nina.

Selon l’ancien député,  cette problématique liée à la carte Nina est devenue un véritable casse-tête, notamment pour les migrants maliens. Il va jusqu’à plaider pour son annulation. « Je demande aux autorités de la transition d’annuler la carte NINA, dont l’acquisition est devenue un casse-tête aujourd’hui, surtout pour la diaspora. Nos enfants (migrants) sont bloqués partout dans le monde à cause de la carte Nina. Certains ont même perdu leur emploi, par faute  de carte Nina. Je suis conscient qu’il y a beaucoup de défis à relever, mais la problématique de la carte Nina est aussi une priorité », a plaidé Mamadou Hawa Gassama.

Ainsi, l’ancien député de Yélimané entend faire de ce combat son nouveau cheval de bataille. « La lutte pour obtenir l’annulation de la carte Nina sera mon prochain combat. Je n’attendrai pas d’être dans l’Assemblée ou dans le gouvernement, je ferai ce combat en tant que fils du pays, parce que avant d’être un élu, j’ai été d’abord un Malien de la diaspora », a-t-il indiqué.

Pour ce faire, M. Gassama projette de se doter d’un arsenal. « D’ailleurs, je projette de créer un mouvement de lutte pour l’abandon de la carte Nina, dans les prochains jours », a-t-il annoncé.

 L’Assemblée constituante

Sur une éventuelle participation dans l’Assemblée constituante en vue qui sera constituée de 121 membres, Mamadou H. Gassama, affirme qu’il n’hésitera pas à adhérer, mais seulement au nom de la République.

« La transition, dira-t-il, c’est pour une durée de 18 mois, et ce n’est pas une élection, c’est une nomination, moi je préfère les élections, mais si on me fait appel, je répondrai au nom du Mali », répondra-t-il à la question du journaliste.

Pour la conduite de la nouvelle constituante, Mamadou Hawa Gassama souhaite qu’elle se démarque de celle de Issaka Sidibé, ancien président de l’Assemblée nationale.

« À mon avis, l’assemblée constituante est l’organe qui contrôle l’action gouvernementale. Je ne souhaite pas qu’elle soit comme l’assemblée nationale qui était dirigée par Issaka Sidibé. Parce que lui, il a passé tout son temps à faire l’avocat du régime pendant tout son règne. Il empêchait les députés de poser librement leurs questions aux ministres interpellés », prévient-il, en référence à son altercation avec le président de l’AN, lors de l’interpellation de l’ex-ministre de la Sécurité, le général Salif Traoré.

« Il faut choisir des hommes et des femmes intègres, capables d’animer le débat démocratique au sein de l’assemblée constituante », a-t-il conseillé.

L’après IBK

Pour Gassama, au-delàs du discours rassurant, le président de la transition Bah N’Daw et son équipe doivent déclencher une véritable course contre la montre avant d’inviter chaque malien à soutenir cette transition pour l’édification du nouveau Mali.

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