Au Mali La dilapidation des biens publics à atteint un niveau impressionnant à tel point que la lutte contre la corruption a toujours occupé une place importante dans la campagne des différents candidats à un poste électif. Cependant, les promesses n’ont toujours été que de « la poudre aux yeux ». Toutefois un semblant d’espoir vient de naitre en cette période de transition où les dirigeants ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Dans cette optique, plusieurs dossiers ont été ouverts. Certains hauts cadres ont déjà fui le pays. D’autres par contre ne trouvent plus le sommeil conformément à la garantie donnée par le Chef de l’Etat en matière de lutte contre la corruption qui promet ‘’ zéro impunité’’.
La corruption au Mali fait perdre à l’Etat plusieurs milliards de FCFA chaque année malgré l’existence de plusieurs structures de contrôle et de répression. Pays pauvre et endetté, le phénomène est banalisé au Mali en ce sens qu’il devient presque normal pour certains patrons de services d’État de « piocher dans les caisses » sans se soucier des conséquences de leurs actes, car il suffit juste de partager avec ceux qui sont censés les punir. C’est la raison principale pour laquelle la lutte contre la corruption a toujours été un projet qui n’a pas réellement pris corps au Mali. Cependant, depuis l’affaire Fonds Mondial qui avait renvoyé un ancien ministre de la santé devant la Cour d’Assises de Bamako, les Maliens se sont réellement intéressés à la lutte. Des associations et mouvements de lutte ont été créés mais la bonne politique a toujours manqué. Après le scandale de l’achat de l’avion présidentiel, des engrais frelatés, des équipements militaires, le pôle économique a été fortement sollicité. Le procureur (…)
Source : Nouvel Horizon