C’est « Mah », la seule candidate à l’élection présidentielle dernière ? Arrivée avec 0,3% des voix au premier tour, Mme Kanté Djeneba N’diaye avait appelé à voter pour IBK au second. Depuis, c’est le silence radio. Elle n’est plus visible dans l’espace public. Nous avons retrouvé cette femme d’affaire à 966 km de Bamako, en Guinée Conakry, d’où elle assure pourtant être toujours présente sur la scène politique malienne.
Deux ans après la présidentielle de 2018, vous avez disparu de la scène politique. Que devenez-vous ?
Je n’ai pas disparu de la scène politique. Je suis une femme active et je continue à travailler avec mon mouvement, Mali Diô Ton. Je suis la Présidente de la Coalition des anciens candidats du Mali. Je n’ai pas abandonné la scène politique et je ne suis pas prête à le faire. Parce que c’est un combat qui, une fois débuté, demande d’aller jusqu’au bout. Je travaille avec les jeunes et les femmes, surtout celles de Kidal. Je continue à me battre pour le Mali, pour la cohésion sociale, avec Mali Diô Ton, qui est implanté partout au Mali et même en Guinée, en Côte d’Ivoire et en Sierra Leone.
Vous étiez l’un des soutiens de l’ancien Président Ibrahim Boubacar Keïta au deuxième tour de la présidentielle de 2018. Quel regard portez-vous sur sa démission, le 18 août dernier ?
Disons que j’étais même la première personne à m’aligner sur M. Ibrahim Boubacar Keïta au deuxième tour. Pour moi, c’était lui la solution. Cependant, ce que j’ai constaté pendant son deuxième mandat, c’est qu’il n’écoutait pas les gens qui l’ont aidé. IBK était un peu manipulé par sa famille. Je crois qu’il faut maintenant tourner la page. C’est le Mali qui compte pour nous et nous allons toujours l’accompagner.
Serez-vous encore candidate lors de la future présidentielle ?
Cela est du ressort de Dieu. Cependant, je pense que je ne serai pas candidate à la prochaine présidentielle. Je resterai Présidente de mon mouvement, Mali Diô Ton, afin d’aider les femmes et les jeunes ainsi que d’œuvrer pour la cohésion sociale, car je suis ambassadrice de la paix. Et je vais accompagner, avec tous les membres de Mali Diô Ton, Mamadou Oumar Sidibé, le Président du Parti pour la restauration des valeurs du Mali (PRVM FASOKO). Je ne serai pas candidate, Inch’Allah.
Propos recueillis par Boubacar Diallo
Journal du Mali