Mohamed Coulibaly : MINISTRE DE LA REFONDATION DE L’ÉTAT, CHARGÉ DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS
Cet ingénieur des télécommunications, ayant des compétences en marketing, management et communication, a la lourde tâche de mener à bien la refondation de l’État du Mali si nécessaire pour l’avenir du pays. Il assurera en outre les Relations du gouvernement de Transition avec les institutions. Mohamed Coulibaly était jusqu’à sa nomination consultant/directeur de mission au Général Computech (groupement).
Le désormais ministre de la Refondation de l’État chargé des Relations avec les institutions est né le 14 mars 1960 à Kayes. Après le lycée de Badala de Bamako, Mohamed Coulibaly a poursuivi sa formation académique en Russie et au Sénégal. Il a obtenu en 1983 un DEA en télécommunications à l’institut des télécoms de Leningrad (Russie) avant de décrocher en 1989 un MBA/DESS au CESAG de Dakar.
De plus, Mohamed Coulibaly était le rapporteur général de la 1ère édition du forum sur la gouvernance de l’Internet au Mali en octobre 2019.
Dans sa carrière, l’actuel ministre de la Refondation de l’État chargé des Relations avec les institutions a occupé de hautes fonctions dans notre pays.
D’avril à juin 1991, il a été conseiller au secrétariat permanent du Comité de transition pour le salut du peuple (CTSP). Sous le président Alpha Oumar Konaré, Mohamed Coulibaly était conseiller à la présidence de la République de 1993 à 2002. À ce poste, il était chargé des dossiers, discours, projets, initiatives, éditions, opérations. Il a aussi été chargé de mission/expert communication au ministère de la Réconciliation nationale de 2013 à 2015.
Bien avant, Mohamed Coulibaly avait évolué dans les ONG et le privé. C’est ainsi qu’il fut secrétaire général au Groupe Tomota, de 2003 à 2004. Marié et père de 12 enfants, il parle bambara, français, russe et anglais.
Dr Dionké Diarra : MINISTRE DES AFFAIRES FONCIÈRES, DE L’URBANISME ET DE L’HABITAT
C’est un inspecteur des services économiques à la retraite qui vient d’être nommé à la tête du département des Affaires foncières, de l’Urbanisme et de l’Habitat. Né le 12 septembre 1951 à Bamako, Dr Dionké Diarra décrochera son baccalauréat en 1970 en série (philo-langues). En 1974, il obtient une maîtrise en sciences économiques (Économie publique et planification, Université de Dakar-Fann).
Il décrochera en 1976 le diplôme d’études supérieures de sciences économiques (Université de Paris I, Panthéon Sorbonne), ensuite un doctorat d’État en sciences économiques (Université de Paris I, Panthéon Sorbonne) en 1986.
Côté expérience professionnelle, Dr Dionké Diarra fut en 1978 directeur commercial et de la statistique de l’OPAM (Office des produits agricoles du Mali).
De 1979 à 1980, il fut conseiller technique au ministère de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture. Entre juillet 1992 et septembre 1992, il était secrétaire général adjoint de la présidence de la République puis directeur national du Trésor et de la comptabilité publique (1992 à 1999).
Dr Dionké Diarra fut également directeur du PRECABS (Programme de renforcement de capacités pour le soutien à l’appui budgétaire sectoriel) de mai 2011 à septembre 2012, directeur général des impôts, dans un premier temps entre mars 2003 et avril 2011, et de septembre 2012 à octobre 2013.
Il fut aussi chef du Projet d’appui à l’accroissement des recettes intérieures du Bénin (PAARIB) avec résidence à Cotonou, de juillet 2015 à mars 2020.
En matière de publications, le nouveau patron du département des Affaires foncières, de l’Urbanisme et de l’Habitat a fait des travaux et recherche, notamment en 1986 sur le problème d’efficacité des entreprises publiques en Afrique noire : le cas des sociétés et entreprises d’État du Mali (Thèse de Doctorat d’État en Sciences économiques, dirigée par le Professeur Xavier Greffe, Université de Paris, Panthéon-Sorbonne), et en 1976 sur les perspectives d’intégration Afrique de l’Ouest ; Politiques économiques, monnaies et disparités régionales (Mémoire du Diplôme d’études supérieures de sciences économiques, dirigé par le Professeur Jean Weiller de l’Université de Paris I, Panthéon-Sorbonne.
Dr Amadou Keita : MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Dr Amadou Kéita, est un enseignant chercheur. Il est détenteur de deux doctorats, un en sciences politiques et un autre en droit option anthropologie juridique de l’Université de Turin en Italie.
Il est maître de conférence depuis 1996 à l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB). Avant sa nomination au gouvernement de la Transition, il était le coordinateur scientifique du Laboratoire gouvernance société et sécurité (LaGoSS) de la Faculté des sciences administratives et politiques de Bamako (USJPB).
Dr Amadou Keita a déjà occupé plusieurs postes de responsabilité. Il fut doyen de la Faculté de droit public de l’Université des sciences politiques de Bamako (2012), membre de la Cour constitutionnelle (2012 à 2015), directeur général de l’École normale d’administration (ENA), conseiller spécial auprès du Médiateur de la République, coordinateur général du Groupe d’étude et de recherche en sociologie et droit appliqué (GERSDA), chercheur associé du CNRS à l’Institut d’études politiques de Bordeaux entre 2010 et 2011.
L’enseignant chercheur travaille depuis une quinzaine d’années sur les questions institutionnelles, de gouvernance, de décentralisation et de gestion des ressources naturelles. À cet effet, il a participé à plusieurs programmes de recherches nationaux et internationaux dans lesquels il a fait plusieurs communications sur les travaux personnels et collectifs.
Sa grande connaissance des institutions internationales de recherches lui a permis de travailler avec plusieurs organismes comme le PNUD, la Fondation Friedrich Ebert, le GRET (France), l’IRAM (France), l’Université libre de Bruxelles (Belgique), la GIZ (Allemagne), (France).
Dr Amadou Keita a également fait plusieurs consultations sur les questions institutionnelles, la gestion des ressources naturelles et minières. Il est auteur et co-auteur de plusieurs publications, notamment l’administration coloniale et les résistances à l’occupation (co-auteur) ; Histoire contemporaine du Mali ; Le Soudan dans l’Union française : les prémisses de l’accession à l’indépendance (co-auteur) ; La Fédération du Mali : chronique d’une fin annoncée (coauteur) ; La proclamation de l’indépendance du Mali (co-auteur).
Le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche parle bambara, français, anglais, russe et italien.
Alhamdou Ag Ilyène : MINISTRE DES MALIENS DE L’EXTÉRIEUR ET DE L’INTÉGRATION AFRICAINE
Défendre les intérêts de nos compatriotes résidant à l’étranger ne devrait pas être une tâche difficile pour le nouveau ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine. Alhamdou Ag Ilyène a travaillé pendant des années auprès de la diaspora malienne pour avoir été le Consul général de notre pays à Khartoum (Soudan) entre janvier 2010 et décembre 2011.
De 2011 à 2012, il a également été Consul général à Niamey (Niger), avant de devenir plus tard chargé d’affaires par intérim à l’ambassade du Mali dans le même pays.
La carrière diplomatique d’Alhamdou, âgé de 57 ans, s’est par la suite densifiée puisqu’il est devenu ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Mali au Niger entre 2012 et 2018.
Au plan national, cet administrateur chevronné a été gouverneur de la Région de Nioro de 2018 jusqu’à sa nomination au poste de ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine. Auparavant, il était gouverneur de la Région de Kidal entre 2000 et 2010.
Ce parcours élogieux du ministre Ag Ilyène est certainement adossé à un bon background. En effet, le nouveau ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine est, depuis 1989, détenteur d’une maîtrise en sciences juridiques décrochée à l’École nationale d’administration (ENA). En 1993, Alhamdou Ag Ilyène suit une formation au Centre international pour le développement local de Lyon (France). Neuf ans plus tard, il bénéficie des formations dans les Communes de l’Ile de France (les Illus, Saint Geneviève des Bois) sur l’administration du développement local et à Montpellier sur les droits de l’Homme.
Officier de l’Ordre national, le nouveau ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine est également commandeur de l’Ordre national du Niger. Marié et père de trois enfants, il parle le français, le tamasheq, le bambara, le songhaï et l’anglais.
Me Harouna Mamadou Toureh : MINISTRE DU TRAVAIL ET DE LA FONCTION PUBLIQUE, PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT
Avocat depuis 1984, le nouveau ministre du Travail et de la Fonction publique, Porte-parole du gouvernement est surtout connu comme celui qui a créé le Mouvement Ganda Koy. Inscrit au Barreau après qu’il ait décroché son diplôme à l’École nationale d’administration (ENA), le natif de Gao (en décembre 1959) fonde son cabinet en 1987. Au fil des années, Me Toureh s’est taillé une réputation dans les affaires commerciales, civiles, minières et sociales.
Mais l’avocat n’a jamais hésité à tomber sa robe de défenseur chaque fois qu’il s’est agi de sauver l’intégrité du territoire national par les armes. En effet, alors que la rébellion sévissait au nord courant 1991 par la terreur, Me Harouna Mamadou Toureh créa le Mouvement patriotique Ganda Koy (le propriétaire de la terre en songhaï) en mai 1994. Depuis et en raison des résultats engrangés par les combattants Ganda Koy, son nom est intimement associé à la libération du Nord Mali des mains des Mouvements rebelles (FIA, MPA, ARLA et FPLA) et au retour de la paix et de la sécurité au nord.
Me Toureh est aussi rédacteur et cosignataire des accords de paix de Tombouctou en 1996 qui mettent fin à la rébellion de 1991. Il fera renaître le Ganda Koy courant 2012 alors que les populations du Nord étaient à nouveau partagées entre abandon par l’Etat du Mali et la terreur. Il a fédéré sous le même drapeau plusieurs mouvements d’autodéfense nés du fait de l’occupation des régions Nord Mali sous l’appellation de « Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance ». À Ouagadougou, il a fait adhérer ce regroupement à l’Accord préliminaire du 18 juin 2013 et signa une alliance avec le Mouvement arabe de l’Azawad le 13 juin 2013 avec lequel il fondera la Plateforme des républicains du 14 juin 2014 d’Alger.
À Alger (Algérie), Me Harouna Mamadou Toureh cosigna également avec le MAA l’acte fondateur de la Plateforme des mouvements républicains du 14 juin 2014 d’Alger. Et à Bamako le 15 juin 2015, il paraphera au nom de cette Plateforme l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger. Me Harouna Toureh est membre du Comité de suivi dudit Accord et de la Commission nationale pour la réforme du secteur de la sécurité (CNRSS).
En plus de l’École nationale d’administration, il est diplômé en finances islamiques de l’Institut africain de finances islamique de Dakar (Sénégal).
Mossa Ag Attaher : MINISTRE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS
Mossa Ag Attaher, né le 15 juillet 1979 à Temera dans le Cercle de Bourem. Le nouveau titulaire du département de la Jeunesse et des Sports est connu dans les médias internationaux pour ses prises de positions nettement tranchées en faveur du Mouvement national de libération de l’Azawad, dont il était le chargé des relations publiques de 2012 à 2014.
Après une licence en socio-anthropologie à l’Université de Bamako en 2002, il décroche un master en santé publique à l’Université libre de Belgique (2009-2011). Il obtiendra aussi un master professionnel en management des organisations à l’Université Isles French University d’Avignon en France (2015-2017).
Il se procurera également un master en sciences politiques « gouvernance et intelligence internationale » avec la mention bien à l’Université internationale de Rabat au Maroc (2016-2018). Depuis 2018, il est doctorant en sciences politiques sur les questions sécuritaires au Sahel et l’analyse des insurrections armées dans le Septentrion de 1963 à 2012, dans la même université de Rabat en cotutelle avec Science Po Paris.
Le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports a déjà été membre du comité national d’organisation du Dialogue national inclusif (DNI) mais surtout chef de la délégation de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Il est aussi, depuis novembre 2018, membre du comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Il est aussi expert en médiation pour la résolution du conflit au nord. Il fut consultant entre 2004 et 2007 pour la production d’outils et mis en place des approches de suivi-évaluation.
Du haut de ses 41 ans, Mossa Ag Attaher a participé à de nombreuses conférences internationales en Europe, en Afrique et parfois en qualité d‘expert comme lors du Colloque international de l’Université de Rabat sous le thème : « Le Maroc, entre l’Afrique et l’Europe, les nouveaux enjeux ».
Celui qui occupe désormais le portefeuille de ministre de la Jeunesse et des Sports parle français, anglais, tamasheq, arabe, sonrai et bambara. Ses passes temps favori sont le sport, la lecture, la musique. Il aime aussi les émissions politiques et culturelles à la télévision. Il est marié et père de 4 enfants.
Dr Mahamadou Koné : MINISTRE DES AFFAIRES RELIGIEUSES ET DU CULTE
C’est un ancien professeur de philosophie au lycée Monseigneur Monclos de Sikasso qui prend les rênes du ministère des Affaires religieuses et du Culte. Mahamadou Koné, puisqu’il s’agit de lui, a fait ses études doctorales à l’Institut supérieur de formation et de recherche appliquée ISFRA (actuel Institut pédagogique universitaire).
Spécialiste en droit islamique, Mahamadou Koné était conseiller technique au ministère des Affaires religieuses et du Culte, où il s’occupait des questions juridiques et religieuses. À ce titre, il a effectué plusieurs pèlerinages à La Mecque comme délégué des pèlerins et ensuite superviseur général adjoint.
Auparavant, Dr Koné avait enseigné pendant une vingtaine d’années au compte de la fonction publique. Il était aussi consultant international en matière religieuse et juridique, formateur des formateurs en entreprenariat, dans la didactique d’enseignement, et dans les questions électorales,
Sur le plan associatif, Dr Mahamadou Koné est le 1er rapporteur du bureau des oulémas du Haut conseil islamique du Mali, le président national du Mouvement populaire pour le salut (MPS) et secrétaire aux relations extérieur de l’Union nationale des jeunes musulmans du Mali.
Le sport est un autre aspect de la vie de cet homme de grande taille (1m85). Il pratique le shotokan (karaté) dont il est ceinture noire. Il a pratiqué aussi le basket-ball jusqu’à un haut niveau et deviendra même entraîneur dans cette discipline sportive.
En outre, Dr Koné fut président de la Commission centrale technique et du développement du premier Comité de normalisation du football au Mali (CONOR) et secrétaire général de l’Union arabo-africaine pour le développement durable complémentaire.
Dr Mahamadou Koné est chevalier de l’Ordre national du Mali. Il parle arabe, français, anglais, bamanan, zarma et haussa. Il a appris à parler ces deux dernières langues lors de son séjour au Niger et au Nigeria.
Source : L’ESSOR