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Marcelin Guenguéré contre l’insécurité au centre : « Nous devons faire table rase sur le passé et nous focaliser sur le futur »

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Cette union sacrée contre les démons du terrorisme au Centre du Mali a été réaffirmé le mardi 6 octobre dernier entre l’ex porte-parole de Dana Amassagou, Marcelin Guenguéré, et le chef de la coordination des mouvements armés peulh au centre, Sékou Bolly, lors d’une conférence de presse au Stade du 26 mars, organisée par le Mouvement pour la justice et la paix pour les victimes du centre.

ous le thème « Perspectives de solutions sécuritaires dans le centre et le rôle des autorités intérimaires dans le rétablissement de la justice entre populations du centre », les deux leaders des milices dogon et peul ont, devant un parterre des populations peules et dogon, mais aussi de Jean Kassogué, Intalla Ag Seid, Moussa Ag Ibrahim, expliqué la genèse du terrorisme de plus en plus imposé aux populations.

Dans leurs différentes interventions, les deux conférenciers se sont préoccupés des actions communes à entreprendre pour le retour définitif à la paix dans la région. « Il est temps pour nous de prendre nos responsabilités vis-à-vis de nos communautés afin que le retour de la paix soit une réalité pour la population du centre. Nous allons travailler main dans la main pour qu’ensemble nous aboutissions à une paix durable », a déclaré Marcelin Guenguéré, ancien porte-parole de Dana Amassagou.

Et l’ex-député d’être explicite : « Le projet après cette conférence est la mise en place d’une structure qui devra fédérer les leaders qui ont suivi la situation du Centre. Nous sommes un mouvement spécial, nous avons vécu beaucoup de choses, nous avons la solution. Nous allons mettre une stratégie pour stopper le phénomène. Le vrai Mali est le centre.»

Préoccupé par la paix, l’ex-député Marcelin, a appelé Dogons et Peuls à « faire table rase sur le passé. « Nous devons nous focaliser sur le futur. Le dialogue doit être prioritaire entre nos populations du centre et chacun des deux côtés doit avoir la foi et la capacité de pardonner son prochain », préconise Marcelin Guenguéré.

De son côté, le chef de la Coordination des mouvements armés peulh du centre, Sékou Bolly sollicite l’implication de l’Etat. « Le gouvernement doit s’impliquer davantage pour le retour de la paix, préconise-t-i. Il doit intensifier le dialogue avec les terroristes sans faire de parti pris et réparer les préjudices causés à la population.»

Aux dires de M.Bolly, ce sont les Peuls qui souffrent du terrorisme depuis 2012,avec des villages brûlés entièrement.

Ce front contre le terrorisme est né du constat que les axes routiers du Centre du Mali deviennent de plus en plus dangereux. Car la nouvelle mode opératoire des djihadistes est de faire descendre des passagers de bus de transport et leur faire subir des sévices, selon leur appartenance ethnique. « Je condamne le fait qu’on arrête les gens et les faire sortir des cars… C’est déplorable », regrette l’ex-député Guenguéré. Qui prévient : « Si ce sont les chasseurs qui le font, pas de tolérance ».

L’ex porte-parole de Dana Amassagou estime que non seulement l’Etat doit obéir à ses engagements  de sécuriser et escorter les cars, Marcelin Guenguéré  appelle les compagnies de transport à jouer leur partition.

Cyril Adohoun

Source: L’Observatoire

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