Sans chercher la réalité politique du moment, le président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), Soumaïla Cissé, libéré des mains des terroristes, apporte son soutien aux autorités de la transition, fauchant ainsi ses camarades du parti
Membre du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie FSD, l’URD est solidaire de toutes les décisions prises au sein dudit regroupement lui-même du M5-RFP. Elle a battu le pavé contre le Président démocratiquement élu IBK et son régime jusqu’à leur chute le 18 août dernier à la suite du coup d’Etat du Colonel Assimi Goïta et ses amis.
Sans toutefois condamner le coup d’Etat, l’URD en a pris acte, selon son communiqué du 19 Août 2020 signé du 1er vice-président Pr Salikou Sanogo, qui a même exprimer « la disponibilité » du parti « à œuvrer pour la mise en place des institutions fortes susceptibles de mettre notre le pays sur le chemin du développement et du progrès ». Peine perdue, l’URD et le M5-RFP seront driblés à toutes les étapes qui ont conduit à la mise en place du gouvernement de transition par le CNSP réfractaire aux politiques.
Dans la foulée sera libéré Soumaïla Cissé, le président à traditionnel du parti. Sa soif d’occuper l’arène politique, parce que le régime d’IBK est tombé, l’a conduit à s’engouffrer dans une opération de communication. Il apporte son soutien à la transition, sans chercher à connaître la ligne de conduite jusqu’ici tenue par ses camarades en son absence, celle qui a consisté à soutenir le M5-RFP contre le gouvernement de transition.
Ce soutien apporté aux autorités de la transition est certes raisonnable et va de soi. Mais, il sonne comme un jet de pavé dans la marre, créant ainsi la zizanie dans le parti. Soumaïla devra gérer alors cette contradiction interne.
C. A
L’Observatoire