Les membres de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton du Mali (CSCPC) étaient devant la presse le vendredi 16 octobre 2020 pour informer l’opinion nationale et internationale du problème qui assaille la chaine de la culture du coton au Mali. C’était au siège de la Plateforme de lutte contre la corruption et le chômage (PCC) sous la houlette du Pr. Clément Dembélé président de la PCC.
Selon les membres de la CSCPC, le mandat de l’ancien bureau est en terme depuis plusieurs années, et selon les normes de l’Ohada fixant un mandat à 5 ans, le renouvellement de l’ancien bureau devrait avoir lieu depuis le mois de mars 2019. Selon eux, l’illégalité de ce bureau est l’une des causes qui entrave la bonne organisation du secteur coton. De ce fait, ils demandent aux nouvelles autorités chargées des questions de l’agriculture, le renouvellement du bureau le plus rapidement possible.
« Le bureau que nous avons est en activité depuis 2007, et cela fait aujourd’hui 13 ans que ce même bureau fonctionne. Nous avons des lois et des statuts qui régissent le bon fonctionnement d’une structure ou d’une organisation. Nous prenons l’opinion nationale et internationale à témoin que l’ancien bureau est là pour son propre intérêt et non pour l’intérêt de la confédération. Ce sont tous, des alliés de l’ancien régime. Depuis 2014, nous sommes dans cette lutte. Ainsi, nous demandons aux nouvelles autorités du pays, s’ils veulent du changement, qu’ils pensent d’abord aux agriculteurs et surtout aux cotonculteurs pour le développement du Mali », a déclaré Gaoussou Sanogo, membre de la CSCPC, filière Koutiala.
Pour Mamadou Konaté, les acteurs principaux qui sont les cotonculteurs ne sont pas impliqués à la prise des décisions les concernant. Ainsi, il a signalé que c’est la mauvaise gouvernance, la mauvaise volonté des autorités et la corruption qui sont les problèmes qui paralysent le secteur du coton au Mali.
« Au Mali, la culture du coton est l’un des socles du développement. Nous, les acteurs principaux qui sommes dans les champs, on ne peut comprendre que certaines décisions soient prises par les autorités sans nous. Notre secteur est paralysé à cause de la mauvaise organisation. Non seulement nos dirigeants sont au courant du terme de mandat de l’ancien bureau, mais aussi ils prennent des décisions sans nous aviser. On ne peut pas nous demander de vendre le kilogramme de coton à 200 F CFA et aller augmenter le prix de l’engrais à plus de 15 000 F CFA, c’est inadmissible. C’est vrai qu’il y a eu la pandémie du Covid-19 mais c’est la corruption et l’illégalité de l’ancien bureau qui gangrènent notre secteur. Cependant, dans cette situation, nous nous sommes concertés, toutes les filières, pour réclamer nos droits et exiger le départ de l’ancienne équipe dirigée par un clan mafieux, et si jamais cette équipe continue, il n’y aura pas de culture de coton pour la campagne prochaine », a menacé le représentant de la filière du secteur de Fana.
La PCC s’engage devant…
La Plateforme de lutte contre la corruption et le chômage au Mali (PCC), fidèle à ses engagements de lutter contre la mauvaise gouvernance et le népotisme en République du Mali, s’est saisi du dossier sur l’illégalité des membres du bureau de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton au Mali en adressant un courrier au nouveau ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche pour la mise en place rapide d’un organe transitoire.
« Monsieur le Ministre, nous attirons votre attention sur le fait que les membres actuels du bureau illégal ne peuvent aucunement représenter les paysans cotonculteurs du Mali ; ainsi, la mise en place d’un bureau transitoire composé des paysans honnêtes et intègres serait donc juridiquement, moralement et socialement indispensable pour organiser les prochaines élections dans la transparence et l’équité », indique le courrier.
Ainsi, selon Pr. Mamadou Clément Dembélé, une grande mobilisation est prévue dans les jours à venir afin que les paysans maliens soient mis dans leurs droits.
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