Le procès opposant Mamadou Sinsy Coulibaly, président sortant «réélu le 8 octobre» et Diadié dit Amadou Sankaré, proclamé président le 26 septembre dernier, s’ouvre aujourd’hui à 10 heures au Tribunal de la Commune IV du District de Bamako. «Le président du Tribunal nous a imposé ce renvoi, parce qu’il veut un procès où il aura tous les éléments d’appréciation écrits lui permettant de trancher cette affaire.
C’est une décision souveraine du président, sinon depuis mardi dernier nous l’avons saisi d’une assignation en référée d’heure à heure aux fins de rétractation de l’ordonnance gracieuse qui avait été accordée par le Tribunal du séant à M. Diadié dit Amadou Sankaré», a expliqué Me Sékou Oumar Barry à sa sortie de la salle d’audience vendredi dernier.
Me Barry est l’un des avocats de Mamadou Sinsy Coulibaly. Selon cet avocat, jusqu’à la date du 16 octobre, cette ordonnance n’avait jamais fait l’objet d’une notification à son client.
«Quand le secrétaire général du patronat est arrivé, il a constaté que le bureau était inaccessible. Il y avait tout un bataillon de gardes, de gendarmes et de policiers pour filtrer l’entrée avec une liste de personnes autorisées par Diadié à accéder au patronat. Sur ces faits, après constat du dossier, nous avons saisi le Tribunal comme la loi nous y autorise à rétracter l’ordonnance rendue gracieusement à M.
Diadié dit Amadou Sangaré», a ajouté le défenseur du président sortant, faisant remarquer que «la dite ordonnance a été signée le 9 octobre, donc un vendredi, pendant que le mandat de Mamadou Sinsy Coulibaly courait toujours». «Pour nous, Mamadou Sinsy Coulibaly est le président, après son élection du 8 octobre, contrairement à Diadié qui a produit un procès-verbal d’élection du 26 septembre sans une fiche d’émargement. Cette fiche doit attester des personnes qui ont participé et qui ont signé».
Nous avons tenté de recueillir la réaction de Me Kassoum Tapo, l’un des avocats de Diadié dit Amadou Sankaré mais il n’a pas souhaité s’exprimer.
Source: Essor