Cette année, les candidats sont au nombre de 139.356, repartis entre 325 centres à travers le pays
Après l’examen du Diplôme d’études fondamentales (DEF) la semaine dernière, celui du baccalauréat (Bac), session d’octobre 2020, a démarré, hier, sur l’ensemble du territoire national pour s’achever jeudi prochain. Cette année, ils sont 139.356 candidats inscrits pour ce précieux parchemin qui ouvre les portes des études supérieures.
Les postulants sont repartis entre 325 centres et 5.473 salles de classes. Ils sont encadrés par 10.987 surveillants et sont évalués en français, philosophie, économie, biologie, mathématiques, géologie. Ils composeront aussi en histoire, géographie, physique, chimie, linguistique, arts, sociologie, comptabilité, langues vivantes 1 et 2 (anglais, allemand, russe et arabe).
Notre équipe de reportage a sillonné quelques centres d’examen. Le centre des «Castors» accueille 529 candidats inscrits en série Terminale, sciences sociales (TSS), repartis entre 18 salles. Toutes les listes des candidats étaient affichées devant les salles avant l’heure. Le contrôle a commencé dans ce centre très tôt, précisément à 7h25. Les candidats ont été soumis à une fouille systématique et contraints d’observer les gestes barrières contre la Covid-19, notamment le lavage des mains au savon et le port du masque. Ceux qui ne portaient pas de masques en ont été pourvus sur place. La consigne était claire mais surtout respectée. Pas de téléphones portables. Tous les effets d’écoliers étaient déposés à la porte du centre, sous la protection des éléments de maintien d’ordre.
À l’appel de son nom, le candidat présentait sa pièce d’identité pour accéder à la salle et occuper sa place. «Le candidat rentre avec son stylo, son savoir, sa foi et sa pièce d’identité dans la salle», nous a confié le président du centre, Amadou Abdoulaye Cissé.
Au centre d’examen du lycée privé du «Progrès», ils étaient 574 candidats, y compris 34 non voyants, repartis entre 20 salles. Les non voyants composaient en série terminale, langues et littérature (TLL) et les autres en série TSECO (Terminale, sciences économiques). 45 surveillants étaient mobilisés. À 8 heures, l’adjoint du président du centre a sonné la cloche pour annoncer le démarrage des épreuves.
Le président du centre, Philippe Poudiougou, a donc ouvert une enveloppe dans une salle d’examen des non voyants contenant des sujets de l’épreuve de littérature, notamment une dissertation, un commentaire de texte et un commentaire composé. Mais les non voyants ont été autorisés à ne traiter que la dissertation.
Comment se passe l’examen des non voyants ? Les candidats écrivent et répondent aux questions en écriture braille. Leurs feuilles d’examen sont agrafées à une feuille d’examen «vierge normale» et déposées au secrétariat qui enlève l’en-tête déjà remplie. Les feuilles en braille sont ensuite remises au responsable de transcription, Abdoulaye Samaké. Lui, il transcrit les réponses données par les candidats non voyants. Les feuilles sont ensuite remises dans le lot global des feuilles d’examen pour la correction. Par ailleurs, l’Académie d’enseignement Bamako-rive gauche aurait rassuré un candidat qu’il était inscrit sur la liste des candidats du «Progrès».
Il s’est présenté au centre pour chercher son nom. Malheureusement, son nom ne figurait sur aucune liste des candidats. Avec 767 postulants repartis entre 26 salles pour 54 surveillants, le centre d’examen du lycée «Mamadou M’Bodj» de Sébénikoro (LMBS) a débuté le bac par l’épreuve de philosophie. Aucun incident majeur n’a été signalé, pas d’absence, ni de retard du côté des candidats et des surveillants. L’accès des calculatrices était permis à l’exception des «calculatrices programmables». Ces dernières sont des machines à calculer qui peuvent programmer des sujets d’examen.
Des professeurs de mathématiques et de physique-chimie ont été désignés pour appuyer le président du centre LMBS Saïbou Diakité et son staff pour détecter éventuellement ces calculatrices. Le patron du centre a précisé que pour les surveillants, l’usage abusif du téléphone était également prohibé. Au niveau du lycée public «Mamadou Sarr», un calme plat régnait, sous la vigilance des éléments des forces de sécurité.
Là aussi aucun incident n’a été signalé. Au moment où nous arrivions au centre, les responsables étaient en train de produire leur rapport de la première journée du Bac, a-t-on appris de source sécuritaire sur place.
Constat : il y avait un candidat par table-banc dans tous les centres que nous avons visités. En plus, les candidats, les surveillants et les éléments des forces de sécurité étaient tous soumis au port du masque et au respect des gestes barrières. «Ne fraude pas», «Ne triche pas», «Ne donne ton brouillon à personne», «L’aide à l’enfant, c’est à la maison, pas dans le centre d’examen», «Arrêtons de faire de nos enfants des éternels assistés», étaient les slogans de sensibilisation affichés dans les centres. Il est utile de rappeler que le Bac sanctionne les études secondaires et ouvre la voie aux études universitaires.
Source: Essor