Le président déchu Ibrahim Boubacar Keïta, évacué le mois dernier à Abu Dhabi pour » raison médicale » s’apprête à regagner cette semaine Bamako avec son épouse. Ce retour au bercail de l’ancien président, annoncé pour demain mercredi, était un engagement intervenu entre le CNSP et la CEDEAO.
L’ex-président IBK, qui a » démissionné » le 18 août dernier, s’apprête à revenir au Mali, rapporte une source. Plusieurs autres confirment cette information en donnant la date du 21 octobre comme celle du retour à Bamako de IBK, qui a été évacué à Abu Dhabi le 5 septembre dernier, après avoir été hospitalisé à la polyclinique Pasteur de Bamako.
Ce comeback de IBK, qui a été mis en liberté surveillée par le CNSP le 27 août, était un engagement intervenu entre le CNSP et Goodluck Jonathan, le médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne. Les deux parties avaient » convenus de permettre l’évacuation sanitaire de l’ancien président de la République pour des raisons humanitaires pour une durée maximum d’un mois, extensible uniquement sur avis médical qui du reste, ne pourrait excéder trois mois. Auquel cas, le suivi médical se fera au Mali »
La CEDEAO, qui était préoccupée par l’état de santé du président déchu, a dû prendre l’engagement » d’assurer son retour aussitôt après son séjour médical suivant les conditions susmentionnées « . Son éventuel retour demain mercredi serait donc un respect de parole puisque son séjour émirati n’aura pas excédé un mois et demi.
Ses partisans avaient annoncé vouloir lui réserver un accueil triomphal. Ils ont, par la suite, décidé de surseoir à l’organisation d’un tel événement pour des » raisons d’ordre sécuritaire « . IBK revient en homme libre car le CNSP, sous la pression de la CEDEAO, a décidé d’ » élargir » toutes les personnalités civiles et militaires détenues depuis le 18 août dernier. Il doit, en principe, bénéficier de cette mise en liberté même si les exdétenus restent, toutefois, » à la disposition de la justice pour toutes fins utiles « .
L’ancien locataire Koulouba, qui n’y a passé que sept ans a, pour rappel, une santé fragile qui l’obligeait à procéder à des contrôles médicaux à l’étranger notamment en France, en Turquie et à Abu Dhabi. Son retour intervient après la mise en place l’exécutif de la transition et avant la l’installation du Conseil National de la Transition (CNT).
Son fils Boubacar Kéïta est, pour rappel, placé depuis le 18 août en appartement surveillé dans la résidence privée de son père sise à Sébénicoro. Cela alors qu’il n’exerçait officiellement aucune fonction publique. Il avait dû adresser une lettre au Colonel Assimi Goïta, à l’époque président du CNSP, pour attirer et dénoncer ses conditions de vie dans son appartement. Selon une source proche de la famille, ses conditions ont été améliorées car » il a désormais accès ses parents « .
Moussa Sayon CAMARA
Source: L’Indépendant