En Côte d’Ivoire, la mission ministérielle de la Cédéao a terminé, ce lundi 19 octobre, sa mission de deux jours. Lors de sa déclaration finale, la délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a appelé à la retenue mais aussi invité Pascal Affi N’guessan, du FPI et Henri Konan Bedié, du PDCI à reconsidérer leur mot d’ordre de boycott du processus électoral et de désobéissance civile.
Avec notre correspondante à Abidjan, Jenna Le Bras
C’est après une visite de courtoisie au président sortant Alassane Ouattara et des consultations avec le Premier ministre, les partis politiques de l’opposition mais aussi plusieurs ambassadeurs accrédités et membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, que la déclaration a eu lieu. Elle intervient dans un climat tendu. Depuis plusieurs jours, en effet, les affrontements violents ont repris notamment dans le centre-est du pays mais aussi dans plusieurs quartiers d’Abidjan.
Elle avait d’abord donné rendez-vous au siège de l’institution mais c’est finalement, en vitesse, sur le tarmac de l’aéroport, que la mission de la Cédéao a fait sa déclaration finale. C’est une interprète, aux côtés de la ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Shirley Botchway, qui a lu les conclusions de cette visite.
Faire preuve de tolérance et éviter les discours de haine
« La mission a exhorté les candidats à se concentrer sur des points réalistes devant aider au dénouement des différends, en vue d’une participation inclusive, transparente, crédible et non violente à l’élection présidentielle. La mission a exhorté les candidats et les partis politiques à faire des efforts considérables afin de parvenir à un accord concernant l’élection présidentielle ».
Dans cette courte déclaration, la délégation a aussi appelé chacun à faire preuve de tolérance et à éviter les discours haineux qui pourraient conduire à la violence. Elle a aussi exhorté les candidats PDCI et FPI à reconsidérer leur appel au boycott et à la désobéissance civile.
Du côté du PDCI, le climat était tendu à la suite de cette déclaration, a confié un responsable. Au FPI néanmoins, on se félicite de cette médiation. « La Cédéao est dans son rôle. Elle demande que le dialogue soit entamé et nous nous en réjouissons », explique Jean-Bonin Kouadio. La plateforme de l’opposition prévoit une déclaration officielle commune mercredi 21 octobre.
RFI