Répondant à une question du magazine 54 ÉTATS, l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé, a laissé entendre ceci : «Le président Ibrahim Boubacar Keïta, l’ancien Premier ministre et son gouvernement n’avaient aucune vision, aucun programme pour faire face au Mali en crise, à ses multiples dimensions, à sa complexité. Un Mali qui a vu la situation sécuritaire se dégrader.
La population a souffert et l’insécurité s’est installée dans l’ensemble du pays. L’action du M5 a été parachevée par l’intervention des militaires le 18 août. Nous attendions depuis longtemps d’opérer une transition politique réussie. Une transition qui puisse permettre au Mali de réformer sa démocratie, d’avoir une réelle vision, de légitimer son État, de pouvoir créer un horizon afin d’évoluer dans un Mali redressé. Un pays capable de jouer parfaitement son rôle dans la sous-région.
Ce qui nous semble important, c’est de pouvoir, avec la Cédéao, sortir de l’incompréhension sur les formes d’un coup d’Etat classique, d’une transition classique, pour bien comprendre, que les questions du temps et du pourquoi sont des questions prépondérantes, si nous voulons que le Mali vainque ce vide structurel, qui l’a jusqu’à présent tant affecté. Je me refuse à parler d’un rapport de force avec la Cédéao. Il s’agit davantage de l’importance d’avoir une architecture de la transition qui soit tournée vers la refondation de notre pays.»
La Rédaction
Nouvelle Libération