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Respect de l’éthique et de la déontologie : Quel degré d’engagement des agents publics ?

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Pour mieux cerner les enjeux et les défis liés à l’éthique et à la déontologie dans l’administration publique au Mali, l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei) a initié une étude diagnostique relative à la déontologie des agents. Cette étude qui vise l’instauration d’une bonne gouvernance a été réalisée par le cabinet ICF-SG courant 2019. Dans le but de valider le rapport définitif de cette étude, l’Oclei a organisé, hier, dans un hôtel de la place, un atelier qui a regroupé une centaine de participants.

La cérémonie d’ouverture était présidée par le président de l’office, Moumouni Guindo, en présence du directeur général de la Police nationale, Moussa Ag Infahi. Dans l’exécution de leurs tâches quotidiennes, les agents publics ont le devoir d’instaurer la confiance entre eux et les usagers des services publics. Les différentes sujétions auxquelles leurs fonctions les soumettent sont, en général, consignées dans les statuts et des codes de déontologies.

En la matière, certains corps ou administrations comme la magistrature, l’administration fiscale, l’administration des douanes, le corps des greffiers, l’administration pénitentiaire, les représentations de l’état, disposent de codes de déontologie. Aussi la loi n° 2019-058 du 5 décembre 2019 portant code d’éthique et de déontologie de l’agent de l’administration publique et la n° 02-053 du 16 décembre 2002 portant statut général des fonctionnaires et ses textes subséquents, ont été adoptées à cette fin.

«L’existence de ces codes ne garantit pas pour autant leur pleine mise en œuvre. Il n’est même pas acquis que tous les agents concernés en sont informés et les prennent en compte. D’où la nécessité d’une étude systématique pour améliorer l’état des connaissances sur ce sujet et ainsi contribuer à une grande promotion des règles déontologiques des administrations publiques», a soutenu le président de l’Oclei. à cet égard, il importe ainsi de chercher à faire respecter par tous les agents publics les règles de bonne conduite au sein des services publics conformément à la loi précitée, a insisté Moumouni Guindo. D’où l’organisation de cet atelier de validation.

Il visait à procéder à un examen critique de cette étude et de formuler des suggestions et recommandations en vue d’enrichir ledit document. Il s’agissait aussi d’obtenir l’adhésion des parties prenantes dans la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, en élaborant et un plan de suivi-évaluation de la mise en œuvre des recommandations. C’est pour élucider cette problématique qu’a été commise l’étude diagnostique relative à la déontologie des agents dans l’administration malienne, a précisé le président de l’Oclei.

Pour Moumouni Guindo, elle visait, entre autres, à répertorier les administrations publiques détenant un Code d’éthique et de déontologie, analyser le niveau d’implication des agents de l’administration publique vis-à-vis de la chose publique. Elle entendait également évaluer la manière dont ces travailleurs s’acquittent des obligations liées à l’exercice de leur fonction en vue de mettre en place un dispositif de suivi des règles d’éthique et de déontologie dans les services publics.

«Le cabinet d’étude ICF-SG a été régulièrement sélectionné. Ce cabinet a produit un rapport qui a été partagé avec l’Oclei au cours de différentes sessions d’échanges. Il faut passer à une deuxième étape de validation avec les parties pour conférer au document un caractère scientifique. D’où la tenue de cet atelier», a appuyé Moumouni Guindo.

Pour le magistrat, il revient à l’office, eu égard à ses missions, de faire des propositions d’actions concrètes tendant à améliorer l’accès des services aux usagers. Toute chose qui, selon lui, nécessite l’élaboration et la mise en œuvre des mesures de prévention contre des atteintes au devoir de probité dont les agents des services publics font quotidiennement l’objet.

Amadou GUÉGUÉRÉ

Source : L’ESSOR

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