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À la Une: les plus pauvres sont les premiers touchés par le coronavirus

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« Si la crise sanitaire n’épargne personne, ses conséquences sociales frappent évidemment plus durement les milieux défavorisés ou modestes. » C’est le constat que fait Libération dans son édito du jour. « Demandes d’inscription au RSA en hausse, afflux de personnes réclamant une aide alimentaire, loyers impayés : quand ils ne sont pas déjà passés au rouge, les voyants sont au mieux, orange vif. »

En deuxième page du quotidien, ce titre : « Plus malades, plus précaires, le Covid cisaille les pauvres ». « La situation épidémiologique a pris un tournant plus qu’inquiétant dans certaines régions de France. »

Une médecin généraliste du secteur défavorisé de Montreynaud, au nord de Saint-Étienne, confirme : « Quand des gens vivent nombreux dans de petits appartements, c’est évident que ça se propage vite. Et ceux qui ont une situation économique tendue ne vont pas forcément arrêter de travailler car sinon, ils perdent trop d’argent. »

Les inégalités sociales provoquent une accumulation de facteurs aggravants. Pour preuve, « certaines professions dites “essentielles” dans le contexte de l’épidémie ont des taux de surpeuplement de leur habitation élevés : personnel de nettoyage, aide à domicile… Et double peine, ces professions ont aussi été plus fortement exposées au virus car elles utilisent plus souvent que les cadres les transports en commun pour se rendre sur leur lieu de travail. »

Le département de la Loire au cœur de la deuxième vague

Des maires ont donc demandé l’aide de l’armée. La Croix revient sur cet appel lancé samedi par 21 maires à la préfète de la Loire : « Ils demandent des renforts sanitaires militaires. Les hôpitaux du département ne pourront pas faire face seuls à l’afflux de malades » écrit le quotidien.

Le professeur Éric Chaurin, du CHU de Saint-Etienne, n’y va pas par quatre chemins : « Toutes les tranches d’âge sont concernées, notamment les plus de 70 ans, qui risquent des formes graves du Covid-19. Et donc d’être hospitalisés dans les jours qui viennent. »

L’Agence régionale de santé d’Auvergne-Rhône Alpes assure que « le virus circule plus dans les zones à forte densité », notamment parmi les « populations précaires avec des familles nombreuses qui vivent parfois dans des logements exigus ».

De son côté, le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, estime que « la plupart des clusters se trouvent dans les universités ou sur les lieux de travail », et juge injuste « de faire porter la responsabilité à des personnes immigrées ou en situation de pauvreté. »

Le journal Le Monde met en avant « la difficile relance du dialogue social »

Dans ce contexte de crise sanitaire, le Premier ministre Jean Castex reçoit ce lundi matin à Matignon, les syndicats et le patronat dans le cadre d’une conférence du dialogue social. Mais Le Monde prévient : « La crise sanitaire et ses conséquences économiques ravageuses avec son lot de plans sociaux, devrait occuper une bonne part des discussions. »

Pourtant, du côté des syndicats, on reste sur la même ligne : « L’abandon des réformes de l’assurance-chômage et des retraites. »

Même son de cloche dans le journal Les Échos : « Un agenda social riche, trop riche peut-être, avec dix-sept thèmes… Compte tenu de la situation sanitaire et économique, la montagne risque d’accoucher d’une souris. »

Les relations tendues entre la France et la Turquie

Le Figaro nous résume les faits : « Paris a rappelé son ambassadeur à Ankara après que Recep Tayyip Erdogan a mis en doute la santé mentale d’Emmanuel Macron. Le président turc réagissait aux propos de son homologue français qui avait promis que la France continuerait à défendre les caricatures de Mahomet. »

Et Le Figaro poursuit : « Depuis qu’il est arrivé au pouvoir, Emmanuel Macron s’inquiète de l’entrisme de l’islam religieux turc en France auprès des communautés musulmanes. La Turquie contrôle la moitié des 300 imams détachés par des pays étrangers et cherche à implanter des écoles turques en France. »

« Les initiatives du président contre l’islam politique ont attisé la colère du président turc » ajoute Le Figaro.

« Lutter contre l’islamisme radical et son projet politique est plus que jamais une priorité absolue » écrit La Charente Libre dans son édito. « Ce combat ne peut se mener sans que les Français musulmans eux-mêmes n’y soient associés. L’émotion manifestée après l’attentat de Conflans tend à montrer qu’ils y sont prêts. »

RFI

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