Au Mali, la célébration d’un mariage nécessite beaucoup de moyens. De plus en plus, les jeunes optent pour des mariages petit budget.
« Le dimanche à Bamako, c’est le jour des mariages ». Ce morceau à succès du célèbre duo Amadou et Mariam met l’accent sur la célébration des mariages civils dans notre capitale. Et les festivités grandioses qui vont avec. Les cortèges dans les coins de la ville pour manifester la joie du mariage. La somme déboursée pour de telles célébrations s’avère exorbitante.
Pour éviter de faire face à cette réalité, certains couples, pour des raisons personnelles, optent pour un mariage à huis clos, peu onéreux. Ce type de mariage se déroule, dans la plupart des cas, avec une poignée de personnes. Pour beaucoup, cela ne signifie pas forcément un manque de moyens financiers. C’est un choix.
Célébration sobre
« Ce n’est pas parce qu’on n’a pas d’argent qu’on se marie sans faire de réjouissances. Mais, c’est un choix. Vu qu’après le mariage l’amour ne vit pas de renom. Les sommes qui seront déboursées pour ces fêtes peuvent contribuer à affronter l’après-mariage », explique Kassim Traoré, un jeune vivant à Sikasso. Il s’est marié dans la plus grande sobriété, sans même aviser certains de ses amis.
Pour M. Traoré, après le mariage, il y a une autre vie qui est différente de celle du célibat. Pour y faire face, il vaut mieux économiser afin d’investir dans des projets. « De toutes les façons, on n’a jamais vu un trophée dédié à quelqu’un pour la réussite de son mariage », ironise-t-il, comme savent le faire les Sikassois.
Contrairement à lui, certains préfèrent célébrer des mariages onéreux allant jusqu’à s’endetter. Or, avec un mariage low-cost, il y a moins de soucis financiers.
« Mariage low-cost »
Le mariage n’est pas un examen qu’il faut forcement réussir quitte à tricher. C’est avant tout un fait qui se manifeste entre deux personnes, un consentement et un pacte entre deux individus. C’est pourquoi, il faut réfléchir sur son déroulement et des projets à entamer après l’union officielle. Cela pourra éloigner le couple de la spirale des célébrations coûteuses.
Il faut insister sur le fait que le mariage low-cost éloigne des surendettements et donne accès à de nombreuses occasions entrepreneuriales. C’est le cas de Fatoumata Fanè, qui a opté pour un mariage petit budget : « Nous avons opté pour un mariage low-cost après avoir échangé longuement. Et aujourd’hui, nous avons investi cette somme dans le commerce qui marche très bien. »
Source : Benbere