Melbourne est sorti de trois mois de confinement mercredi 28 octobre, dont deux mois avec un couvre-feu. Les cinq millions d’habitants de la deuxième ville d’Australie, épicentre de la deuxième vague du coronavirus dans le pays, ont désormais une plus grande liberté de mouvement. Mais le pays préfère rester isolé et garder ses frontières fermées jusqu’à nouvel ordre.
Avec notre correspondant à Sydney, Grégory Plesse
Dès minuit, des restaurants, des bars mais aussi des magasins ont enfin rouvert leurs portes à Melbourne, et certains habitants se sont levés très tôt ce mercredi matin pour s’assurer de pouvoir prendre un café en terrasse.
Emily, qui peut à nouveau sortir de chez elle aussi souvent qu’elle le souhaite, a déjà beaucoup de projets. « Mon agenda est déjà plein ! Je dois prendre un verre avec des amis, ma famille vient nous rendre visite, explique-t-elle par téléphone. J’ai des séances de manucure et de pédicure, puis on va aussi aller faire du shopping avec mes filles ! »
Une « résurrection » après un « sacrifice »
Le programme est beaucoup moins chargé pour Thomas, mais il n’en est pas moins alléchant. « Je vais aller dans le centre-ville de Melbourne, et j’ai envie juste d’aller voir ça, cette ambiance, cette résurrection », explique le Français qui a quitté Marseille il y a deux ans pour s’installer à Melbourne.
Ce très long confinement qui vient de se terminer l’a marqué moralement, mais Il y voit malgré tout un mal nécessaire : « Oui, c’est difficile, mais c’est un sacrifice de plusieurs semaines qui permet de retrouver une vie normale et de maîtriser cette maladie. »
L’épidémie à Melbourne étant désormais sous contrôle, l’Australie semble pour l’instant sortie d’affaire. Mais le gouvernement reste malgré tout prudent : les frontières internationales, qui sont fermées depuis le mois de mars, pourraient le rester jusqu’à la fin de l’année prochaine.
RFI