Derniers jours de campagne aux États-Unis et derniers déplacements des candidats dans les États-clés. La colistière de Joe Biden, Kamala Harris était en Arizona ce mercredi 28 octobre, tout comme le président Donald Trump qui a enchaîné deux meetings dans cet État du Sud-Ouest américain. Un État qui n’a voté qu’une seule fois pour un candidat démocrate depuis 1948, mais où le candidat républicain est actuellement distancé dans les sondages.
Avec nos de nos envoyés spéciaux à Goodyear, Marie Normand et Julien Boileau
Aéroport de Goodyear, deuxième arrêt de Donald Trump en Arizona ce mercredi et 7ème visite déjà dans cet État qui pourrait lui rapporter 11 grands électeurs.
« Voter pour moi, c’est voter pour moins de taxes, une frontière renforcée, pour soutenir la police », lance-t-il. Mais le président américain insiste surtout sur l’emploi, première préoccupation des électeurs.
Sans oublier de faire quelques appels du pied à la communauté hispanique, très important vivier de voix en Arizona où elle représente un tiers de la population. « J’ai fait ce qu’aucun autre n’a fait avant moi pour les Américains d’origine hispanique, a vanté le locataire de la Maison Blanche. Une communauté qui, il y a quatre ans, avait très largement voté démocrate. Avec ça, on va obtenir une part importante du vote hispanique. On va atteindre des niveaux que les républicains n’ont jamais connus. Et peut-être même qu’on va faire mieux que les démocrates, ce serait incroyable. »
« Latinos pour Trump »
Pour gagner des soutiens au sein de la communauté hsipanique, l’équipe de campagne du candidat républicain a ouvert plusieurs bureaux destinés aux Latinos en Arizona.
Eric Garcia apprécie cette initiative. Cet Arizonien d’origine mexicaine arbore un tee-shirt des « Latinos pour Trump ». « Je l’ai reçu du bureau des Latinos pour Trump, dans la banlieue sud de Phoenix, là où je suis né, nous explique-t-il. C’est la première fois que le parti républicain et Donald Trump descendent au sud de Phoenix pour atteindre la communauté hispanique. Ils sont venus dans chaque quartier. Je n’ai jamais vu les démocrates faire ça. Eux, en général, ils se contentent d’ouvrir une boutique. Ils ont des volontaires, ils donnent des pancartes, et c’est tout. Vous voyez, ça montre que Donald Trump s’intéresse à notre communauté, ça montre qu’il veut savoir quels sont nos besoins. Ces besoins sont en ligne avec sa campagne : on veut la liberté religieuse, on veut des emplois, on veut s’assurer qu’on ne deviendra pas un pays socialiste. Toutes ces choses qu’il propose sont en ligne avec notre culture latino et nos normes. »
« Voter Biden, c’est retarder la diffusion d’un vaccin »
À la tribune, Donald Trump insiste : cette élection est la plus importante de l’histoire des États-Unis, plus importante même qu’en 2016. « J’aurais aimé qu’au moins Biden soit un bon candidat. An moins, on peut se dire qu’on a perdu face à un bon candidat ! Comment peut-on perdre face à un candidat comme ça ! »
Un adversaire qu’il ridiculise pour ses trous de mémoire dans une vidéo diffusée au beau milieu du meeting. « Voter Biden, c’est aussi retarder la diffusion d’un vaccin », soutient Donald Trump, au moment où l’Arizona connait un regain de cas de Covid 19.
RFI