Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé jeudi à déployer des efforts pour renforcer la participation significative des femmes aux processus de paix.
« La participation significative et effective des femmes aux questions de médiation est importante. Elle élargit les perspectives de paix, de stabilité, de cohésion sociale et de progrès économique », a déclaré M. Guterres lors d’un débat public du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité.
Mais, a-t-il noté, l’égalité des sexes est avant tout une question de pouvoir et les structures de pouvoir sont dominées par les hommes.
Ainsi, les femmes ne dirigent que 7% des pays. Les trois quarts des membres des groupes de travail et des comités COVID-19 sont des hommes. Les décisions relatives à la paix et à la sécurité internationales sont encore majoritairement prises par des hommes, et les femmes restent largement exclues des délégations aux pourparlers et négociations de paix.
M. Guterres a posé une série de questions sur le rôle des femmes dans leur pays. Les femmes sont-elles équitablement représentées dans les salles où l’avenir de l’Afghanistan est discuté entre les talibans et le gouvernement, ou au Mali, alors que celui-ci s’engage dans une transition politique ? Le Soudan est-il en voie d’atteindre le quota de 40% de représentation des femmes au parlement, défini dans la nouvelle Déclaration constitutionnelle ? Le Soudan du Sud atteindra-t-il le quota de 35% de représentation des femmes dans les organes exécutifs, inclus dans l’Accord revitalisé sur la résolution du conflit ? Les acteurs politiques et les parties au conflit au Yémen incluent-ils des femmes à la table des négociations?
« Si la réponse à ces questions est non, alors il est clair que nous sommes confrontés à de sérieux obstacles dans la tâche qui nous attend », a-t-il conclu.