L’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) semble de plus en plus isolé. Outre les revers que ses éléments subissent fréquemment contre ceux du GSIM, ils sont aussi traqués par les soldats français de l’Opération Barkhane. Ce, conformément aux recommandations du sommet de Pau (France) en janvier dernier où il a été décidé de faire de ce groupe » un ennemi prioritaire « .
Ainsi, depuis le mercredi 28 octobre, des ratissages menés par Barkhane sont signalés dans plusieurs endroits du cercle d’Ansongo. Selon des sources, les soldats français ont effectué un raid aérien contre une position de l’EIGS, près du secteur de Sorori, localité abritant une grande forêt à environ 8 kilomètres de Fafa, dans la commune de Ouatagouna. Ce raid aurait permis d’abattre trois terroristes de l’EIGS dont les équipements ont également été détruits.
Dans la journée d’hier jeudi 29 octobre 2020, les soldats français ont également mené des frappes aériennes près de Tin-Hama. Bien qu’on ignore le bilan exact, des sources locales évoquent de grandes pertes dans les rangs de l’EIGS. Par ailleurs, toujours dans la journée d’hier jeudi des affrontements ont opposé les éléments du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) à ceux de l’EIGS près de la localité de Inkuzmane, située à 20 km à l’ouest de Indelimane, sur la route nationale 20 reliant Ansongo à Ménaka. Là également, l’EIGS y a laissé des plumes.
Cette situation intervient alors que, la semaine dernière, une centaine de terroristes appartenant à l’EIGS ont déposé les armes dans la ville de Djibo, au Burkina Faso. Après des recherches, il est apparu qu’ils ont été défaits par le GSIM lors de combats et ont décidé d’abandonner la lutte armée espérant être pris en compte dans les programmes d’insertion sociale. C’est donc un sale temps que traverse l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) dans cette zone, même si sa capacité de nuisance n’est pas à minimiser.
Massiré DIOP
Source : l’Indépendant