Le ministre des Mines, de l’ énergie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, a partagé sa vision, décliné ses objectifs et proposé un contrat de collaboration aux responsables et travailleurs des services relevant de son département. C’était en marge d’une visite de prise de contact qu’il a effectué mardi dernier à la direction nationale de l’énergie (DNE), de l’Agence des énergies renouvelables du Mali (AER-Mali), de l’Agence malienne pour le développement de l’énergie domestique et l’électrification rurale (Amader), de l’Agence malienne de radioprotection (Amarap) et de l’Agence nationale de développement des biocarburants (Anadeb).
Intervenant à ce propos, Lamine Seydou Traoré a tracé les grandes lignes de la refondation concernant son département. Il s’agit, selon lui, des actions immédiates et la refondation d’un Mali nouveau. Les actions à mener d’urgence consistent à l’exécution des missions confiées à eux et de la façon la plus efficiente possible. «Qui dit refonder dit mettre en place des jalons, un socle qui soit apte à résister à tous les chocs. C’est ce que nous appelons les solutions à long terme à implémenter qui tracent la voix à suivre pour l’édification d’un Mali nouveau, notamment dans le secteur de l’eau», a édifié le ministre Traoré.
Ces opérations auront pour conséquence, a précisé le visiteur, l’amélioration de la déserte afin de permettre à tous les Maliens d’avoir accès à l’eau potable. Elles seront également regardantes sur la rentabilité à long terme des entreprises en charge de la production et de la gestion de l’eau potable. C’est l’État qui subventionne le secteur de l’eau, a argumenté le ministre en charge du secteur. Qui trouve que le coût est de plus en plus insupportable pour le budget national. Il importe alors d’envisager les solutions devant permettre d’atteindre l’équilibre financier dans ce secteur-là, a-t-il souligné. Pour ce faire, s’impose la mise en œuvre d’une grande campagne de maîtrise du coût des charges, a préconisé le visiteur.
Quant à la visite proprement dite, elle a commencé par la Direction nationale de l’énergie. Prenant la parole à cet effet, le secrétaire général du Comité syndical, Moussa Diarra a attiré l’attention sur l’insuffisance de personnel, de formation et de perfectionnement des agents. Le syndicaliste a aussi déploré l’absence de moyens matériels nécessaires pour un suivi adéquat des différents travaux et l’insuffisance de bureau pour les travailleurs. Le passage du ministre Traoré à l’Ex-CRES a été marqué par la visite des locaux de l’atelier de fabrication des équipements de l’AER-Mali. .
à la Somapep-SA, c’est le directeur général qui a accueilli le premier responsable chargé du secteur de l’énergie et de l’eau. Après une brève présentation de sa structure, Yénizanga Koné a rappelé quelques réalisations de sa structure comme la station de pompage et de production d’eau de Kabala, la station de pompage de Missabougou et la station de pompage de Kalabancoro. Le patron de la Somapep a lancé un cri du cœur pour résoudre les difficultés foncières auxquelles son service est confronté. «Aujourd’hui, on risque de mobiliser le financement et ne pas avoir les sites pour la réalisation », a-t-il prévenu.
La Somagep a été la dernière des structures visitées par le chef du département. Son directeur général, Boubacar Kane a évoqué le problème de saturation et d’obsolescence des installations de production et de distribution. S’y ajoutent, selon lui, le difficile recouvrement des consommations facturées pour cause de faible capacité de paiement des abonnés et l’insuffisance de subvention pour faire face aux nouvelles charges induites par l’extension du domaine par l’ouverture de 61 nouveaux centres.
À l’issue de ces visites, le ministre des Mines, de l’énergie et de l’Eau s’est dit satisfait. «Le constat global est satisfaisant parce que nous avons retrouvé aujourd’hui des hommes et des femmes travailleurs qui sont prêts à s’engager pour le Mali nouveau. Pour régler des problèmes, il faut en prendre conscience», a déclaré Lamine Seydou Traoré. Et les représentants du personnel comme ceux de la direction générale sont suffisamment conscients des enjeux et des efforts qu’il va falloir entreprendre dans le secteur pour le bien-être des Maliens, a-t-il noté.
Amadou GUÉGUÉRÉ
Source: L’Essor