Le président mauritanien a donné, ce lundi après-midi à Zouerate, dans le centre minier du pays, le coup d’envoi des activités de la société Maaden Mauritanie pour l’exploitation de l’or dans le Tiris Zemmour. Les mines de fer de la Société nationale industrielle et minière de Mauritanie sont déjà exploitées dans cette région de l’extrême-nord mauritanien.
Avec notre correspondant à Nouakchott, Salem Mejbour
Depuis 2016, d’importants gisements aurifères ont été découverts dans cette région du nord du pays. La zone a, depuis, été prise d’assaut par des milliers de Mauritaniens et d’étrangers. Mais les opérations d’orpaillage n’étaient pas organisées. C’est pourquoi, le gouvernement a décidé d’y mettre de l’ordre.
Les sites aurifères se trouvent à des centaines de kilomètres de Zouerate, la capitale du Tiris Zemour, et à près de 700 kilomètres de Nouakchott. C’est là que le président mauritanien, Mohamed Cheikh Ghazouani a supervisé le lancement des activités de la nouvelle société Maaden : « L’extraction de l’or est une activité récente pour les Mauritaniens. Souvent nous enregistrons, malheureusement, des pertes en vie humaine du fait de l’inexpérience des orpailleurs. C’est pourquoi nous avons mis en place une nouvelle stratégie d’exploitation. Et la formation sera une priorité de Maaden. »
« Développer une économie réelle »
Mamadou Niang, chef du département du secteur des mines au sein de la Confédération générale des travailleurs de Mauritanie (CGTM), salue toute initiative pour la création d’emplois : « Une opportunité pour augmenter les richesses nationales, parce que l’or a encore une valeur qui continue à se maintenir dans le monde. Donc, je pense que cela peut développer une économie réelle. »
Le ministère mauritanien des mines estime à 22 000 les orpailleurs mauritaniens et étrangers dans le secteur.
RFI