Donald Trump a remporté la Floride avec une marge plus importante qu’en 2016, pourtant les démocrates y ont cru. La pandémie de Covid-19 aurait pu détourner les retraités du camp républicain, la mobilisation des « Latinos » devait leur être favorable, mais cela n’a pas suffi. Même Miami, ville historiquement démocrate, vient d’élire un maire républicain. Dans le camp des progressistes, c’est la désillusion.
Avec notre correspondante à Miami, Carlotta Morteo
« C’est vraiment écoeurant, je perds espoir », explique un électeur démocrate.
Les yeux rivés sur l’écran de télévision où défilent les résultats, David et ses amis désespèrent de voir grimper le vote populaire en faveur de Joe Biden, mais l’élection leur échappe: « Si Trump gagne, je ne vais pas l’accepter. On doit faire face aux problèmes du collège électoral, ceci n’est pas une démocratie, la volonté du peuple est bridée .»
Dans un bar de Miami, beaucoup de trentenaires ainsi qu’un noyau de militants de la gauche plus progressiste, qui ont fait campagne pour des candidats locaux, espéraient une vague bleue.
La mobilisation de la communauté cubano-américaine
Nathan Pimberton constate que les sommes exorbitantes levées pour la campagne démocrate n’ont servi à rien: « Comment les démocrates ont-ils dépensé leur argent ? Étaient-ils assez proches des associations communautaires ? Non, ils l’on déversé en publicités à la télévision. C’est ça qui est arrivé ici, ils n’ont pas fait de porte à porte, pas d’envoi de courrier, et surtout ils n’ont pas parlé aux électeurs. L’argent a été mal dépensé. »
Visiblement, l’un des atouts en Floride de Donald Trump a été une mobilisation hors du commun de la communauté cubano-américaine.
« Ces dernières années ont été bonnes, surtout pour l’économie et ça va continuer ! Les premières quatre années étaient pour s’entraîner. Les quatre à venir seront pour exercer vraiment le pouvoir présidentiel, je suis sur qu’il va gagner », se réjouit Angel, un verre à la main.
RFI
