Avec la prise en compte des utilisateurs des services de microfinance, le taux de bancarisation élargi (Tbe) de l’Union est ressorti à 39,7% en 2019 contre 38,3% en 2018, soit une hausse de 1,4 point de pourcentage. L’information est de la Bceao dans son rapport annuel sur la situation de l’inclusion financière dans l’Uemoa au titre de l’année 2019.
Selon l’institut d’émission, elle est expliquée par la faible progression du taux d’utilisation des services de microfinance, qui est ressorti à 21,7% en 2019 contre 21,1% en4 2018. La Bceao souligne que le taux le plus élevé a été enregistré au Togo (78,5%), suivi du Bénin (72,2%), du Sénégal (52,0%) et du Burkina (43,4%). Les performances enregistrées dans ces pays au niveau du secteur de la microfinance s’expliquent notamment par les politiques et les programmes de développement, qui ont été mis en place au cours des dernières années. Ces politiques ont permis aux populations, traditionnellement exclue du système bancaire, de bénéficier des services financiers. Le Niger, avec un Tbe de 16,5% en 2019, apparaît comme le pays de l’Union ayant réalisé la plus faible performance en la matière. Les évolutions les plus significatives sont observées en Guinée-Bissau (+9,5pp), au Togo5 (+5,2pp), au Bénin (+2,2pp) et en Côte d’Ivoire (+2,0pp).
Toutefois, ces performances sont relativement faibles, comparées aux évolutions observées au cours des dernières années. La restructuration du secteur de la finance décentralisée devrait davantage contribuer à la promotion d’une inclusion financière durable.
A cet égard, les opportunités offertes par les nouvelles technologies devraient permettre d’élargir l’accès des populations aux services financiers, notamment celles vivant dans les zones rurales et censées être plus proches des institutions de microfinance.
Adou FAYE
LEJECOM