Lors de la rencontre, entre Jean-Yves Le Drian et les représentants de la Plateforme des Mouvements armés du 14 juin 2014 d’Alger, Joël Meyer, ambassadeur de France à Bamako avait décidé, de son propre chef, de faire remplacer les leaders de la Plateforme par d’autres personnes étrangères à ce Groupe armé, défendant l’intégrité du territoire national.
Face à cette tentative inavouée de l’ambassadeur de France de marginaliser les leaders de la Plateforme au profit de leurs « protégés » de la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad), la Plateforme accuse Joël Meyer d’ingérence dans les affaires inter-maliennes. Avant de lui rappeler qu’il ne saurait exister qu’une seule Plateforme, celle fondée par Me Harouna Toureh et Pr Ahmed Ould Sidi Mohamed.
« Nous rappelons à l’ensemble des acteurs de la médiation internationale, dont fait partie la France, qu’il ne saurait exister que la seule Plateforme, dont les fondateurs sont connus de tous, à savoir Me Harouna Toureh et le Professeur Ahmed Ould Sidi Mohamed », rappelle la Plateforme dans un communiqué.
Le départ de Joël Meyer réclamé
Reçu, de son côté, par le chef de la diplomatie française, Fahad Ag Almahmoud du GATIA, lui, a fait des propositions à même de faire avancer le processus de paix. Notamment, l’accélération du processus DDR pour mettre fin à la longévité des mouvements armés et les accointances entre certains groupes armés signataires de l’Accord de paix et les groupes terroristes, opérant au Nord et au Centre du pays.
« En choisissant d’affaiblir la Plateforme, qui défend l’intégrité du territoire national, au profit de la CMA, un mouvement séparatiste, l’ambassadeur de France a outrepassé sa mission. Nous réclamons son départ pur et simple de notre pays », proteste un leader d’une association de la société civile.
Jugée « gravissime » par plusieurs associations de la société civile, l’ingérence de l’ambassadeur de France dans les affaires inter-maliennes, en faveur des séparatistes de la CMA n’a fait l’objet d’aucune protestation de la part du ministère malien des Affaires Etrangères. Curieusement.
Pauvres de nous !
Oumar Babi
Source : Canard Dechaine