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Centre du Mali La jeunesse FINA Tawa Seeno charge les FAMa

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Face à la presse, le samedi dernier, à la Maison de presse, l’Association de la jeunesse FINA TAWA SEENO a dénoncé ce qu’elle qualifie des exécutions sommaires et extrajudiciaires commises par les militaires Maliens.  « Elle fait état de 128 civils tués et 251 enlevés », indique les leaders de l’Association.

L’armée malienne a-t-elle commis des exécutions extrajudiciaires dans le SEENO ? En tout cas, c’est la thèse que les jeunes du Seeno, situé dans le centre du Mali, défendent et pointent un doigt accusateur sur les FAMA. « De février 2020 à nos jours, nous avons répertorié 128 cas d’exécutions sommaires, des dizaines de blessés et 251 cas d’enlèvement ou de portés disparus. Tous ces cas ont été commis par les militaires ou par leur complicité », a affirmé le porte-parole de FINA TAWA SEENO, Bréhima Dicko devant la presse.

A l’en croire, cette expédition meurtrière contre la communauté peule du Seeno a été perpétrée successivement en février à Ogassagou où on dénombre 55 morts, à Mondoro et à Niangassadiou 34 morts et 14 personnes arrêtées sur la base de leur appartenance ethnique. Et enfin, à Libé, précisément le 22 octobre 2020, il indique que suite à l’attaque perpétrée par les djihadistes contre le camp de Sokoura, le 12 octobre dernier, l’Armée, en représailles de cette attaque, a encerclé ce village en mi-journée puis tiré sans discernement sur tout ce qui bouge.  Le bilan, selon le conférencier, a fait état de 24 morts, des habitations pillés et incendiés.

Il ajoute que les témoignages recueillis par leur association soutiennent que les bourreaux ont fait le porte-à-porte à la recherche de bijoux et d’argent.

En dépeignant toujours ce tableau macabre de morts contre les peuls du centre dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, Bréhima Dicko a lancé un cri de détresse à l’endroit des autorités politiques et militaires pour que ces pratiques cruelles commises par quelques éléments incontrôlés de l’armée cessent. « Nous dénonçons et nous condamnons les agissements des éléments incontrôlés de l’armée. Et nous invitons la hiérarchie militaire à identifier et extirper de ses rangs les mauvaises graines qui ternissent l’image de l’armée », a-t-il demandé. Il a appelé le Président de la Transition à traduire en acte les propos de son discours d’investiture du 25 septembre dernier, où il disait que « l’armée ne doit combattre que l’ennemi et ne saurait être coupable d’exactions contre les populations civiles… ».

La jeunesse FINAA TAWA Seeno exige, à cet effet, aux autorités nationales « des enquêtes diligentes sur tous les ces cas d’exactions susmentionnées ».

Me Hassan Barry, réputé pour son engagement à la cause des Peuls, a émis des doutes sur les capacités des autorités de la transition à mettre fin à cette hécatombe au sein de sa communauté. « Nous commençons à désespérer de la gestion des autorités de la transition sur la crise du centre », a-t-il émis, en hypothéquant qu’elles étaient au courant de l’attaque contre le village de Libé. « Ceux qui dirigent le pays aujourd’hui, ce sont les mêmes qui étaient déployés au Seeno quand ces pratiques se perpétraient », ajoute Me Hassan Barry.

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