Les résultats de l’examen du Diplôme d’Études Fondamentales (DEF) pour la session d’octobre 2020 ont été officiellement proclamés et affichés, le mercredi 11 novembre dernier, dans tous les centres d’examen de notre pays.
Malgré la grève des enseignants et le COVID-19 qui ont cruellement paralysé le programme officiel le taux d’admission qui s’élève à 64,37% n’a pas été impacté. Les lycées et les écoles professionnelles doivent s’attendre donc à accueillir les mauvais fruits.
En effet, le taux d’admission du Diplôme d’Études Fondamentales (DEF) de cette année est supérieur à celui de ces dernières années malgré la grave crise qu’a connue l’année académique : fuite des sujets pendant les épreuves écrites de l’examen.
Déjà, faut-il le rappeler cette année, ils étaient 239.228 candidats inscrits pour le DEF. Parmi eux, 218.884 postulants ont été évalués et sur lesquels, 140.866 candidats ont été définitivement déclarés admis à cet examen qui sanctionne la fin des études fondamentales, soit un taux national de réussite de 64,37%. Ce taux est supérieur à celui de 2019 qui était à 52,47%.
Avec 77% de réussite, l’Académie d’Enseignement (AE) de Mopti a obtenu le taux de réussite le plus élevé.
Aussi, le taux de réussite le plus bas a été enregistré au niveau de l’Académie d’Enseignement de Ménaka avec 34,26%.
L’Académie d’Enseignement de Bamako Rive Gauche a enregistré 64,92% de taux de réussite. Tandis que l’Académie d’Enseignement Bamako Rive Droite se contente de 61,58% de taux de réussite.
Ainsi que le cercle de Ténenkou a enregistré 60% cumulé (Ténenkou, Diondiori, Diaka et Diafarabé). Le camp des réfugiés maliens à Bassikounou (Mauritanie) a fait bonne figure avec 83% de réussite.
Ainsi, compte tenu des multiples crises qui ont fortement secoué l’école malienne comparé au taux de réussite, le directeur du Centre National des Examens et Concours de l’Éducation (CNECE), Pr Mohamed Maïga, a assuré que les multiples grèves des enseignants et la fermeture des écoles du fait de la COVID-19, n’ont pas impacté les résultats.
Cependant, il a déploré le sabotage du DEF par des individus mal intentionnés, avant de soutenir que les résultats sont bons et reflètent bien le niveau des candidats. Il a estimé que ceux-ci ont traité des sujets qu’ils ont vus dans les programmes scolaires.
Pour Pr Mohamed Maïga, il est aussi regrettable de voir la proclamation des résultats sur les réseaux sociaux avant que les voix, les plus autorisées, ne divulguent.
Le responsable du CNECE a enfin invité les acteurs de l’école à faire preuve de discrétion dans la gestion des documents confidentiels, les élèves à rompre avec les mauvaises pratiques et à bannir la fraude au sein de l’espace scolaire en général et lors des examens scolaires en particulier.
En attendant les dispositifs pour bannir la fraude lors des examens de notre pays, le Diplôme d’Études Fondamentales (DEF) de cette année a été un devoir à domicile et les élèves sans niveau iront bourrer nos différents lycées.
Par Abdoul Karim SANOGO
NOUVEL HORIZON