Le port du casque n’est ni un luxe, ni une mode. C’est la ceinture de sécurité des motocyclistes .La place du Cinquantenaire, a servi de cadre, hier au lancement des activités de la 16è édition de la Semaine nationale de la sécurité routière. La cérémonie de lancement a été présidée par le ministre des Transports et des Infrastructures, Makan Fily Dabo. C’était en présence du maire de la Commune III, Mme Djiré Mariam Diallo, de la directrice générale de l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser), Diadji Sacko, et de plusieurs autres personnalités.
Convaincu des impacts négatifs des accidents de la circulation routière sur la population et l’économie de notre pays, le gouvernement a institué en 2002, la Semaine nationale de la sécurité routière. L’objectif de cette semaine est de cibler un thème annuel sur lesquels les acteurs réunis au sein du Comité national de la sécurité routière (CNSR) doivent agir en vue d’améliorer et de renforcer la sécurité des usagers de la route.
Pour l’édition de cette année, le thème central est : «le port du casque».
«Nous avons chacun le devoir d’informer et de sensibiliser les populations surtout nos enfants dans nos cellules familiales au port du casque. Un accident n’arrive pas que toujours qu’aux autres, prévenir c’est guérir», a soutenu Mme Djiré Mariam Diallo. Et d’ajouter que l’insécurité routière véritable problème de société, nous interpelle tous autant que nous sommes et exige de nous un engagement citoyen visant à promouvoir des actions basées sur des données probantes pour prévenir et éliminer les décès et les blessures sur la route. L’édile a aussi félicité le gouvernement et ses partenaires pour cette grande mobilisation en faveur de la sécurité routière.
Le représentant du président du Conseil national de la jeunesse (CNJ), Mohamed Diakité, a rappelé que les statistiques indexent les jeunes comme les premières victimes des accidents de la route. Aussi, a-t-il rappelé, que les motocyclistes que nous sommes, avons une grande part de responsabilité dans l’insécurité routière, nous sommes autant victimes que coupables. «Le Mali a une population très jeune. Et les horreurs imposées par notre incivisme ou ignorance sur la route seront des peines et des pertes de trop pour nous et nos proches», a souligné Mohamed Diakité. Avant d’ajouter que «nous ne pouvons certes pas éviter la fatalité, mais nous pouvons éviter l’invalidité».
Il a invité la jeunesse à porter le casque. Selon lui, le port du casque n’est ni un luxe, ni une mode, c’est la ceinture de sécurité des motocyclistes.
Pour sa part, le ministre des Transports et des Infrastructures a indiqué que le thème de cette année résonne à la fois comme une forte interpellation et un véritable cri de cœur lancés aux utilisateurs d’engins motorisés pour qu’ils se familiarisent avec le port du casque de protection. Selon Makan Fily Dabo, notre pays perd chaque année sur les routes, plus de 600 jeunes actifs, dont les âges sont compris entre 18 et 35 ans. «En effet, les statistiques nationales d’accidents de la circulation routière révèlent que les collisions impliquant les conducteurs d’engins à 2 roues, considérés comme usagers vulnérables, engendrent plus de 76% des victimes : tués et blessés graves», a-t-il rappelé.
L’évaluation du port du casque de protection, réalisée par l’Anaser en 2016, faisait état de 8% pour les conducteurs et 3% pour les passagers des motos. Pour le chef du département, cette tendance doit être inversée parce que tous les citoyens comptent pour le développement de ce pays et tout doit être entrepris pour préserver leur intégrité physique et morale sur nos routes.
Cette cérémonie de lancement a été marquée par une démonstration sur l’importance du casque par le président de l’association «Siraba Lakana», Moctar Touré, suivi d’un sketch sur le port du casque.
L’assistance a également eu droit à une prestation des agents de la protection civile sur les gestes de premier secours en cas d’accident. Une projection vidéo sur les messages de sensibilisation sur le port du casque et la remise de 300 casques par le ministre Dabo au CNJ ont mis fin à la cérémonie.
Amadou GUÉGUÉRÉ
Source : L’ESSOR