Alors que deux grands laboratoires ont demandé l’approbation des autorités sanitaires, vendredi 20 novembre, pour la mise sur le marché de vaccins contre le Covid-19, les États-Unis espèrent commencer leur campagne de vaccination avant mi-décembre. Un espoir important alors qu’une nouvelle vague épidémique frappe le pays de plein fouet, avec 160 000 nouvelles infections et 2 000 morts par jour.
Avec notre correspondante à New York, Carrie Nooten
Aux États-Unis, de loin le pays du monde le plus durement touché par l’épidémie, les autorités espèrent lancer avant la mi-décembre une campagne massive de vaccinations dans l’espoir de parvenir au printemps à l’immunité collective.
Confiance des laboratoires
Après plus de soixante jours d’observation d’effets secondaires de leurs vaccins sur des panels à large échelle, six mois sur des groupes plus restreints, les laboratoires Pfizer et Moderna sont confiants de l’efficacité à 90-95% de leurs immunisation.
Le responsable de l’opération gouvernementale pour les vaccins, Moncef Slaoui, l’assure : dans les 24 heures suivant l’approbation des autorités sanitaires, la logistique de distribution pourra être lancée. Cela permettra d’immuniser 20 millions de personnes déjà avant la fin de l’année.
« Les laboratoires ont investi dans des milliers de congélateurs à -80 degrés pour l’un, et dans des salles, des énormes salles, à -20 degrés, pour l’autre. Nous avons sélectionné des entrepôts qui sont plus grands que deux ou trois terrains de football, avec réfrigération et automatisation pour être capable de répartir et distribuer des millions de doses chaque semaine », a expliqué Moncef Slaoui sur CNN.
Immunité collective « probablement » en mai
L’immunisation collective devrait être assurée dès que 70% des 330 millions d’habitants seront vaccinés. « Normalement, avec le niveau d’efficacité que nous avons (95%), le fait d’immuniser 70% ou presque de la population permettrait d’avoir une vraie immunité collective. Cela arrivera probablement en mai, ou quelque chose comme ça », a affirmé Moncef Slaoui.
Dix mois seulement après le séquençage du nouveau coronavirus, le groupe pharmaceutique américain Pfizer et son partenaire allemand BioNTech ont demandé vendredi à la FDA d’autoriser leur vaccin contre le Covid-19.
Problème : pour l’instant, près de la moitié des Américains affirment ne pas vouloir recevoir l’injection.
RFI