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Formation des parajuristes sur l’esclavage dans la Région de Kayes : 28 stagiaires des cercles de Kayes renforcent leurs capacités pour mieux sensibiliser les populations

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Le Minsitre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, Amadou Kéita, a procédé le 16 Novembre 2020, dans l’Amphithéâtre de la Fculté de droit public (FDPU) de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB), aux travaux de formation de deux semaines des parajuristes du programme de recherche action « esclavage et migrations forcées à Kayes ». Le parrain de ladite formation, le président de la Commission national des droits de l’Hommes (CNDH), Aguibou Bouaré, la Directrice du projet Emifo-SOAS de l’Université de Olondres (Royaume Uni), Dr Marie Rodet, le Recteur de l’Usjpb, Pr Moussa Djiré, le Doyen de la Fdpu, Pr Bakary Camara, étaient à ses côtés. La formation prend en compte 28 parajuristes dont 14 femmes et 14 hommes, tous de la Région de Kayes et venant des différents cercles.

Cette initiativé précise  le Doyen  de la FDPU, Pr Bakary Camaraj, est le fruit d’une collaboration unique Nord-Sud et aussi entre les universités publiques et les acteurs locaux à savoir: le Laboratoire d’Etudes et de recherches en Droit, Décentralisation et Développement Local (LERDDL) de la Faculté de Droit Public de l’USJPB; The Oriental and African Studies school; le Donkosira; l’Université de Copenhagen et l’ONG TEMEDT avec l’appui financier du Economic and Social Research Council (ESRC) du Royaume-Uni

L’objecti visé par le présent atelier  est entre autres de : renforcer les capacités des para-juristes pour une meilleure sensibilisation des communautés locales  sur la question des droits humains en général et celle en particulier sur les personnes victimes de l’esclavage par ascendance ; promouvoir la visibilité, le développement économique et le bien-être des communautés de descendants d’esclaves déplacées de force sur une longue durée dans la région de Kayes (Mali). Il s’agit enseuite  d’analyser la manière dont l’environnement juridique peut être utilisé/changé et aménagé pour donner aux populations déplacées du fait de l’esclavage une protection juridique et des solutions pour leur devenir, avec une attention particulière aux femmes et à la question du foncier ; sensibiliser aux droits civiques et  renforcer les capacités de plaidoyer des communautés ; et de fournir aux pouvoirs publics les moyens d’agir au travers des instruments législatifs en vue de la pleine et entière intégration et promotion socio-économiques de certaines couches marginalisées de la société.

Le Ministre Amadou Kéita  a salué l’initiative qui va en droite ligne de la vision du gouvernement malien de placer les droits humains au cœur de la refondation de l’Etat. Pour nous, dit-il,  c’est une option fondamentale pour relever notre pays. Et  les IES doivent apporter leur contribution sur la question au triple plan de la formation, de la recherche et du plaidoyer. Pour terminer, il a assuré  la disponibilité  et l’accompagnement de son département pour la pleine réussite de toutes les activités du projet. «Nous serons tout aussi vigilant sur les résultats de la recherche au regard de l’acuité et de la complexité de la problématique abordée», a promis Amadou Kéita.

Le président de la CNDH, Aguibou Bouaré, a déploré les manifestations violentes, dans certaines parties du pays, en lien avec le fléau de l’esclavage par ascendance. Cette pratique digne d’une autre époque, dit-il, outre qu’elle porte atteinte à la dignité humaine, met en péril la cohésion sociale dans les régions où elle vit.  Il nous faut cependant, dit Aguibou Bouaré, réaffirmer que les droits de l’homme ne sont pas une œuvre de charité, une faveur que les Etats accordent aux citoeyns. Ils sont, dit-il, une obligation fondamantale à la charge de l’Etat, principal débuteur, à l’égard de toute personne vivant sur le sol Malien et pour toujours. La lutte contre l’esclavage par ascendance, dit Bouaré, est un combat de longue haleine dans lequel l’éducation, la formation, la sensibilisation des parties prenantes constituent un moyen indispensable et efficace, parallèlement à l’obligation pour l’Etat d’appliquer les instruiments juriridiques nationaux et internationaux en la matière d’où le rôle déterminant des parajuiristes, au-delà de l’enagement de l’ensemble des défenseurs des droits de l’homme. Et Dr Marie Rodet d’ajouter, «notre programme de recherche souhaite aider à la promotion du développement économique et du bine être des populations déplacées du fait de l’esclavage par ascendance dans la région de kayes, par le biais de mesures concrètes  destinées à faire connaître leur situation, restée jusqu’à récemment inintelligible et invisible pour la plupart des professionnels du dévelopement et de l’humaniatire»

Hadama B. Fofana

SourceLe republicainmali

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