En Malaisie, Top Gloves, la plus grande entreprise de gants en caoutchouc du pays s’est vue contrainte de fermer ses usines, où le coronavirus se propageait à grande vitesse. C’est l’État malaisien qui a pris cette décision, mais la situation continue de poser de nombreuses questions.
Avec notre correspondante à Kuala Lumpur, Gabrielle Maréchaux
L’industrie du gant en caoutchouc avait, jusqu’ici, miraculeusement traversé les vagues de Covid-19 successives. Top Gloves était déjà le numéro un du secteur, et l’année 2020 a vu sa valeur se multiplier par six.
Mauvais souvenirs
Mais sa bonne santé dans une économie ravagée par le virus semble aujourd’hui mise à mal : 2 524 cas positifs au coronavirus ont été découverts dans ses usines, et 93% d’entre eux sont des travailleurs migrants. Un pourcentage impressionnant, qui a rappelé de mauvais souvenirs à l’Asie du sud-est. Car c’était dans les dortoirs, où réside dans une grand promiscuité, la main d’oeuvre étrangère, que la courbe du coronavirus s’était affolée dans l’État voisin de Singapour.
Bénéfices « surnaturels »
Mais, alors que Top Gloves met à l’arrêt vingt-huit de ses usines, le comportement de ses industriels continue de poser quelques questions, le député Syed Saddiq estime par exemple qu’il serait peut-être nécessaire de pénaliser l’entreprise qui n’a pas su protéger ses employés et de lui faire payer des impôts sur ses bénéfices, qu’il qualifie de « surnaturels ».
RFI