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L’empire djihadiste s’étend à Dogofry K6 (Niono): Six morts, trois blessés, des portés disparus

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Les habitants de plusieurs localités du cercle de Niono vivent depuis plusieurs semaines sous l’emprise des groupes terroristes affiliés au GSIM. Jeudi 26 novembre, c’est le village de Dogofry K6 qui a subi un assaut mené par plusieurs individus armés. Six personnes ont trouvé la mort, trois autres blessées grièvement ont été admises dans un centre de santé. Les sources locales font également état de disparitions.

Les faits se sont produits, hier, jeudi, dans la matinée, lorsque les habitants, en pleine récolte, ont été surpris dans leurs champs par des hommes armés. Ils ont ouvert le feu sur ces paysans sans défense, tuant du coup six des leurs et emportant avec eux leurs outils de travail.

Après le départ des assaillants, des recherches ont été organisées pour retrouver les personnes disparues. L’attaque de K6 dans la commune de Dogofry est identique à celle menée, il y a une dizaine de jours, contre des paysans de Farabougou, dans la même zone. Alors qu’ils récoltaient leurs champs d’arachide et de riz situés à la périphérie du village. Au cours de cette incursion, deux paysans ont été kidnappés, leurs céréales également emportées.

Notons que 48 heures après ce rapt, quatre autres paysans ont été tués dans leurs champs, une femme atteinte par balle avait été admise dans un CSCOM. Selon des sources locales, des champs de riz du périmètre irrigué de Farabougou sont aussi partis en fumée, suite à une nouvelle incursion d’hommes armés, il y a quelques jours de cela. L’emprise djihadiste s’étend et va au-delà de Farabougou.

Les secteurs de Sokolo, Diabaly, Kourouma, Dogofry, les hameaux de culture érigés autour de périmètres irrigués, Nampala, NGomancoura, sont constamment sous pression des groupes armés. Lesquels, répartis en petits groupes, harcèlent la population locale. Les habitants de ces localités, qui ne subissent pas de blocus, à l’image de ceux de Farabougou, sont contraints de limiter leurs mouvements ou de fréquenter des zones beaucoup plus sûres, de crainte d’être de potentielles cibles pour les assaillants.

La situation sécuritaire est loin de s’améliorer dans cette partie du pays, en dépit de la présence militaire et des opérations de ratissage menées non loin de la forêt du Wagadu.

Abdoulaye DIARRA

SourceL’Indépendant

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