Après les fêtes de Thanksgiving, les États-Unis, qui connaissent déjà un pic d’hospitalisations, s’attendent à nouvelle une flambée des contaminations de coronavirus. C’est notamment le cas en Californie, qui a pourtant été le premier État américain à ordonner le confinement.
Avec notre correspondant à San Francisco, Éric de Salve
Après un week-end de célébrations familiales aux États-Unis, le pays s’apprête à en subir les conséquences. Même la Californie, premier État à se confiner dès mars, n’est pas épargnée. Face à cette menace, de nouvelles restrictions ont été mises en place.
Couvre-feu également de rigueur à San Francisco
Jusqu’ici San Francisco, première ville a décréter le confinement, est restée l’une des moins touchées par le Covid-19 aux États-Unis. Mais en novembre, les contaminations ont quadruplé. La maire a donc freiné l’allégement du confinement en vigueur sans interruption depuis mars dernier. Toutes les activités en intérieur sont interdites, à l’exception des enterrements mais avec un maximum de douze personnes.
Lundi, London Breed a même dû imposer le couvre-feu nocturne comme dans le reste de la Californie de 22h à 5h du matin, et ce jusqu’au 21 décembre. « Je ne peux pas être plus claire, prévient la maire de San Francisco : nous sommes dans la phase la plus dangereuse de la pandémie. Ne voyagez pas, ne vous rassemblez pas en groupe. »
À Los Angeles, c’est encore pire. Le maire s’attend à 4 000 morts d’ici un mois si rien n’est fait. Eric Garcetti a lui aussi interdit presque tous les rassemblements publics et privés.
Des hôpitaux au bord de la saturation
Les hôpitaux du Golden State sont proches de la saturation : 75% des lits de soins intensifs sont occupés. À ce rythme, le taux d’occupation dépassera les 110% d’ici Noël, alerte le gouverneur qui n’exclut par de renforcer et durcir le couvre-feu.
Le Covid-19 a déjà tué 268 000 personnes aux États-Unis et le pays traverse un pic d’hospitalisations avec une moyenne de 160 000 contaminations par jour la semaine dernière.
RFI