Afin d’accéder au village de Farabougou par voie terrestre pour porter assistance aux populations dans le besoin, Ocha Mali estime important la mise en place d’un corridor humanitaire et la reconstruction du pont détruit ou dynamité.
« Les attaques sur les civils se poursuivent dans le village et aux environs du village de Farabougou malgré la signature d’un accord de cessation des hostilités et de non-agression entre les représentants des “Dozos” et ceux de la communauté peule », affirme OCHA Mali dans son « Aperçu de la situation de Farabougou, cercle de Niono, région de Ségou », publié durant ce week-end.
Faisant état de la situation sécuritaire et humanitaire dans cette localité de la région de Ségou, 4e région du Mali, Ocha Mali indique qu’au total trois (3) paysans ont été tués à Farabougou, 2 800 ménages ont été déplacés, trois (3) ponts ont été dynamités en bloquant ainsi l’accès au village. Ce n’est pas tout, 1 000 hectares du riz ont été incendiés. Or, les humanitaires ont des problèmes d’accès à la zone, déplore-t-on.
Pourtant, dans une telle situation, la population a besoin d’une assistance humanitaire. C’est en raison de cela que plusieurs aides humanitaires ont pu être larguées dans ce village. Les plaidoyers se poursuivent également pour non seulement la mise en place d’un « corridor humanitaire afin d’accéder par voie terrestre aux villages sous blocus », mais aussi pour la « reconstruction urgente du pont détruit/dynamité », indique-t-on dans l’Aperçu d’OCHA Mali.
Faisant l’état des aides humanitaires acheminées dans cette zone, Ocha Mali précise que 203 tentes ont été installées par Stop Sahel, 300 personnes ont pris part au dialogue de réconciliation, 722 ménages PDI ont bénéficié d’une réponse multisectorielle fournie par l’ACF-Espagne. Outre tous ceux-ci, 202 ménages ont été assistés en cash pour les besoins d’un mois par CRS et ses partenaires, des médicaments ont été largués par les FAMA et la MINUSMA et 45 tonnes d’équipements, de rations, de vivres ont été largués par les FAMA, la MINUSMA et Barkhane.
F. Togola
Source: Le Pays