Le président du mouvement LCD, Gal Moussa Sinko Coulibaly, peu disert depuis la chute du régime d’IBK, s’est exprimé le 28 novembre dernier, sur les questions d’actualité du pays. Selon lui, » l’instauration d’une bonne gouvernance évitera au Mali des coups d’Etat à répétition et l’irruption des militaires sur la scène politique « .
Le Général démissionnaire, qui ne se plait pas moins à être appelé » Général « , estime que les coups d’Etat de 2012 et de 2020 ne sont pas totalement des coups d’Etat mais des situations regrettables pour la démocratie malienne. Pour le premier coup d’Etat, auquel il a participé, Gal Moussa Sinko Coulibaly le justifie par des » dysfonctionnements politiques et institutionnels « . En ce qui concerne le second coup d’Etat, il a mis en avant » l’insurrection populaire parachevée par l’armée » pour justifier la mutinerie suivie du coup d’Etat contre IBK.
» Nous ne pouvons pas qualifier totalement les deux cas de coup d’Etat mais des situations regrettables pour notre démocratie « , a déclaré Moussa Sinko Coulibaly, qui précise qu’il est pour le moment trop tôt pour juger la Transition en cours. Il rappelle la nécessité de tirer les leçons des précédents évènements, surtout ceux qui ont conduit à l’installation d’une » gouvernance catastrophique, ces dernières années. Si nous avons une bonne gouvernance, peut-être que les coups d’Etat et la présence des militaires sur la scène politique deviendront de l’histoire ancienne », a-t-il laissé entendre.
Reformer les lois
Pour arriver à cela, il appelle à réformer les lois pour corriger leurs lacunes. L’ancien ministre de la Transition en 2012 puis du premier gouvernement d’IBK dit être mieux placé pour juger le régime de l’ex-président, qui a » démissionné » le 18 août dernier. Ce qui l’aurait poussé être l’un des premiers à demander le départ d’IBK et de son régime. Le général démissionnaire s’estime totalement satisfait de la révolution citoyenne malienne. » Si c’était à refaire, je pense, j’aurai démissionné plus tôt pour participer au débat politique « , a-t-il affirmé en indiquant qu’il a plus de marge de manœuvre en tant que leader politique que militaire. Se retenant de juger les autorités en place, il souhaite que le Mali ait » une transition réussie, apaisée, aboutissant à des changements majeurs pour le bonheur des Maliens « . A ses dires, les trois mois de la Transition ne lui permettent pas de l’évaluer. » Je souhaite que nous ayons une très une bonne transition, un vrai début de changement de gouvernance, un début d’émergence du Malikoura « , a-t-il souligné, ajoutant que la Transition ne peut pas tout faire mais peut mettre en place les fondements d’un nouveau Mali. Pour lui, rien n’est encore perdu.
M S. CAMARA
Source : l’Indépendant