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Lutte contre la corruption : Nécessaire application des principes de bangalore sur la déontologie judiciaire

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Dans la lutte contre la corruption, de nombreux mécanismes ont été mis en place par les autorités de notre pays, notamment la Cellule d’appui aux structures de contrôle de l’administration (CASCA), le Contrôle général des services publics, le Bureau du Vérificateur général (BVG). Malgré ces efforts consentis, le secteur de la justice est toujours indexé. Il fait l’objet de nombreuses récriminations de la part des citoyens.

Comme en démontre une étude, réalisée par la Fondation Friedrich Ebert en 2017, selon laquelle «environ 78% de la population adulte pense que la justice malienne est corrompue». Afin de nettoyer ce cliché moins reluisant, un atelier de formation est ouvert, depuis lundi dans un hôtel de la place, à l’attention des acteurs de l’appareil judiciaire. L’événement est initié par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et la Minusma, en partenariat avec le ministère de la Justice.

L’ouverture de la rencontre était présidée par le représentant du ministre de la Justice, Boubacar Touré, en présence de la représentante de la Minusma, Pauline Baranes. D’autres personnalités ont participé par visio-conférence à l’ouverture de cet événement dont le thème est : «l’application au Mali des principes de Bangalore sur la déontologie judiciaire».

En effet, cet atelier de formation qui prend fin aujourd’hui, vise à promouvoir l’intégrité judiciaire à travers une meilleure application de l’article 11 de la CNUCC (Convention des Nations unies contre la corruption) qui met l’accent sur le rôle crucial du système judiciaire dans la lutte contre la corruption. Il entend également initier une réflexion quant au potentiel renforcement du code de déontologie judiciaire dans notre pays.

Dans son intervention, le représentant du ministre de la Justice a rappelé que la lutte contre la corruption est un défi cher aux «plus hautes autorités» de la Transition. Elle s’inscrit, selon Boubacar Touré, dans la droite ligne de la vision du chef de l’État, Bah Daw, qui dans son discours d’investiture en septembre dernier, a promis une lutte implacable contre le phénomène, à travers l’objectif «zéro impunité». Cette vision, a-t-il poursuivi, s’est d’ailleurs traduite dans la feuille de route assignée au gouvernement dont l’axe 2 instruit en lettre impérative le renforcement et l’accentuation de la lutte contre la corruption. «Le présent atelier s’inscrit dans ce cadre», a-t-il fait savoir.

Pour le représentant du ministre de la Justice, cette rencontre n’est pas qu’un atelier de formation, elle se veut un espace de communion pour un réarmement moral contre la corruption. À cet égard, il a invité les participants à développer et à affermir en eux la fibre intellectuelle et psychique, ainsi que l’élévation d’esprit et les caractères nécessaires pour résister et faire résister à toutes épreuves, à la tentation du phénomène.

«Il s’agit de cette valeur supérieure que constitue l’intégrité judiciaire», a indiqué Boubacar Touré. Rappelant que notre pays fait partie de la CNUCC, il a souligné que la déontologie est un complément essentiel au statut des magistrats. Il ajoutera qu’elle est gage de succès pour la justice. « Sans elle, toute action de lutte contre la corruption et la délinquance financière serait vouée à l’échec», a-t-il estimé.

«Votre appropriation de la déontologie et votre conscience de l’intégrité judiciaire permettront de bâtir un service public de la justice efficace, de qualité à même de restaurer la confiance des citoyens», a déclaré Boubacar Touré qui n’a pas manqué de remercier les partenaires pour leurs appuis.

Bembablin DOUMBIA

Source : L’ESSOR

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