Le président français, Emmanuel Macron, a coprésidé mercredi soir avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, une nouvelle visioconférence internationale de « soutien à la population libanaise », quatre mois après l’explosion dévastatrice du port de Beyrouth, qui a fait 200 morts, 6500 blessés et détruit une partie de la capitale libanaise.
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Le président français a réaffirmé à cette occasion son engagement à aider le Liban, où il se rendra en décembre pour la troisième fois depuis le mois d’août.
Mais la presse libanaise a, dans son ensemble, retenu la dimension politique de la conférence internationale bien que la réponse à la crise humanitaire était le principal objectif de l’événement.
Deux messages
Le quotidien Annahar, proche de l’opposition, décrypte ce qu’il estime être les deux messages fermes que la communauté internationale a voulu faire parvenir à la classe politique libanaise : La formation d’un gouvernement et le lancement des réformes économiques et financières comme condition indispensable au déblocage d’aides substantielles au pays du Cèdre.
Le journal francophoneL’Orient-Le Jour, lui, écrit que la conférence de soutien au Liban a « de nouveau illustré la défiance de la communauté internationale à l’égard des responsables politiques libanais », soulignant qu’Emmanuel Macron et Antonio Guterres ont réitéré leur appel « à la formation rapide d’un gouvernement et à la nécessité des réformes ».
La classe politique dans le box des accusés
Le quotidien al-Liwa souligne que les soutiens du Liban ont en même temps établi les mécanismes d’aides au pays et placé dans « le box des accusés » la classe politique, qui n’honore pas ses engagements de réformes.
Al-Akhbar, proche du Hezbollah, a choisi, quant à lui, d’ignorer la réunion organisée par Emmanuel Macron, préférant consacrer sa « Une » aux poursuites pour corruption engagées contre l’ancien chef de l’armée libanaise.