Madagascar souffre actuellement d’un déficit pluviométrique qui conduit à des pénuries d’eau potable dans plusieurs régions du pays et pas seulement le Sud où sévit la famine. Alors que la saison des pluies devrait battre son plein, la direction de la météorologie a décidé la semaine passée d’enclencher des « pluies artificielles », pour permettre aux sources de se régénérer. La première localité à en bénéficier était celle de Fianarantsoa, sur les Hautes Terres.
Avec notre correspondante à Antananarivo, Laure Verneau
Il faut ensemencer les nuages pour influencer les précipitations, mais beaucoup de conditions sont requises, explique Stéphason Kotomangazafy, le directeur de la Météorologie appliquée à Madagascar : « Il faut tout d’abord des nuages appropriés et on procède à la provocation. C’est la création de ce qu’on entend par ‘’noyau de condensation’’, c’est-à-dire une particule qui accélère la formation des gouttelettes d’eau. Et après la formation des gouttelettes d’eau, c’est la précipitation. »
Dix millions d’ariarys
À chaque opération à cause de l’avion, il faut compter 10 millions d’ariarys, pris en charge par les différents ministères concernés. Au-delà de son coût, les précipitations restent aléatoires et il faut s’y prendre à plusieurs reprises.
Une solution de dernier recours pour Stéphason Kotomangazafy : « La première opération amène à l’enrichissement en humidité de l’atmosphère et la deuxième opération conduit à la première chute de précipitations. Et ainsi de suite pour la troisième et quatrième, pourquoi pas la cinquième, et après tout cela la source se réalimente. »
Pour la capitale aussi
Les prochaines pluies artificielles auront lieu le 6, 7, 8 décembre dans le Sud et une autre est prévue courant décembre pour la capitale.
RFI