L’année 2021 sera consacrée à l’achèvement des projets routiers prioritaires enclenchés durant la période allant de 2016 à 2018. Il s’agit du projet de construction et de bitumage de la route Kwala-Mourdiah-Nara, d’aménagement en 2×2 voies de la traversée de Sikasso, du démarrage du projet d’aménagement en 2×2 voies de la section Sévaré-Mopti de la route nationale n°6 (RN6) et du projet d’aménagement de 10 km de voirie à Mopti et Sévaré.
La construction de la voie de contournement de l’Aéroport de Mopti Ambodédjo et le projet de réhabilitation de la route Sévaré-Gao, section Sévaré-Boré sur 110 km sont également au programme. Le ministre des Transports et des Infrastructures, Makan Fily Dabo, l’a annoncé hier lors du lancement des travaux de la 46è édition de la Réunion annuelle des services de routes dans un hôtel de la place. Il avait à ses côtés ses collègues de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou et de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga.
C’était en présence de la responsable pays de la Banque africaine de développement, Mme Djoussou-Lorng, Haly Louise, chef de file des Partenaires techniques et financiers du secteur des transports.
La Réunion annuelle des services de routes est le cadre approprié de concertation de la grande famille du secteur des infrastructures routières. Elle offre aux Partenaires techniques et financiers (PTF) du secteur des transports un cadre de dialogue et d’échanges avec les acteurs. Le but est de leur permettre de faire connaître leurs préoccupations afin de contribuer davantage au développement de ce secteur.
Ainsi durant trois jours, les participants échangeront sur le bilan des réalisations de l’année écoulée, les performances dans le domaine de l’entretien routier et la programmation des travaux d’entretien de l’année 2021. La problématique du transfert des compétences de l’État aux collectivités territoriales en matière d’infrastructures routières y est également débattue.
Question à laquelle sera consacré un atelier, dont les échanges devraient aboutir à des recommandations fortes et pertinentes visant l’opérationnalisation du transfert des compétences et des ressources de l’État aux collectivités dans le domaine de l’entretien routier au titre de 2021. Intervenant à cette occasion, le ministre des Transports et des Infrastructures a noté que le programme annuel d’entretien courant des routes au titre de 2020 a porté sur un linéaire total de 15.300 km. Sur lesquels 5.600 km de routes ont été revêtues (soit 36,7%), 9.700 km réalisés en terre (soit 63,3%), a précisé Makan Fily Dabo.
Le coût total des travaux s’est élevé à plus de 23 milliards de Fcfa, a ajouté le ministre, relevant que le taux d’avancement global est présentement estimé à près de 15%. Faible niveau d’exécution des travaux qui interpelle, quelles que soient les circonstances invoquées, selon lui. Pour corriger ces insuffisances, le ministre Dabo a invité la direction nationale des routes, l’Autorité routière, l’Agence d’exécution des travaux d’entretien routier (Ageroute) à s’employer résolument pour inverser la tendance. Cela grâce à un suivi régulier de l’exécution des travaux afin d’améliorer la situation de façon immédiate et permanente. «Vous devez être plus porté vers des actions concrètes sur le terrain car, les attentes des populations et les efforts du gouvernement vous mettent la pression et vous assignent l’obligation de résultat», a-t-il insisté.
La surcharge demeure l’ennemi n°1 de la route. Pour y faire face, Makan Fily Dabo a exhorté à prendre des dispositions pour l’application effective et intégrale du Règlement n°14/2005/CM/Uemoa sur tous les corridors. Cela, conformément à la feuille de route adoptée à Dakar le 19 septembre 2019 et actualisée le 25 septembre dernier par visioconférence.
Pour une gestion efficace et efficiente des fonds publics, le chef du département des Transports et des Infrastructures a invité ses services à la maîtrise totale du processus de passion et d’élaboration des marchés. Cela de sorte que le montage technique et financier des marchés et contrats couvre toutes les dimensions des projets routiers, a argumenté Makan Fily Dabo. Car, a-t-il soutenu, la prolifération des avenants alimente des interrogations sur le professionnalisme des administrations, des entreprises et des bureaux de contrôle chargés de l’exécution des travaux.
Babba B. COULIBALY
Source : L’ESSOR