Les yeux hagards, la mine serrée, tous sont visiblement déboussolés après ce voyage de retour. C’est le triste spectacle qui s’est dégagé à l’Aéroport International de Bamako Modibo Keita SENOU avant-hier à l’arrivée de plus de cent de nos compatriotes revenus d’Alger.
Ils sont cent vingt-deux (122) jeunes enregistrés pour ce retour au Mali après avoir échoué dans leur tentative de retrouver l’eldorado. Mais c’est en Algérie que leur course s’est terminée. Là, ils ont tenté de gagner leur vie en attendant de se décider pour leur destination de rêve. Ils sont des milliers, voire des centaines de milliers de Subsahariens à se retrouver dans ce pays voisin. Si certains d’entre eux tirent leur épingle du jeu, ce n’est pas le cas pour d’autres qui vivent les dures réalités et loin des siens. Malgré tout, ces migrants ont opté de partir dans le seul but de fuir l’humiliation et les privations dans leur propre pays où la misère a de grandes oreilles.
Mais depuis quelques temps, les dirigeants africains se sont inscrits dans une logique de freiner le départ massif des bras valides dans leur tentative de rejoindre l’Europe. C’est tout le sens du combat de l’OIM avec l’appui financier de l’Union Européenne. Au Mali, le ministère en charge des Maliens de l’Extérieur a adopté un document de politique pour essayer de gérer la migration. Ainsi, on assiste à des vagues de retour sous la houlette du département à travers l’appui de l’OIM.
Il y a quelques semaines, un groupe de Maliens, une centaine, avait atterri à l’Aéroport. Il était accueilli par les autorités du pays : le chef de cabinet du ministère et les faitières notamment le Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur HCME que dirige le Malien résident au Gabon, monsieur Habib Sylla.
Avant-hier, ces rapatriés ont été accueillis dès leur descente d’avion. Ils sont arrivés à bord d’un Air bus affrété par l’OIM. Le vol aurait transité par le Niger d’après les informations sur la question.
LAYA DIARRA
Source : Le Soir de Bamako