La révolution a toujours mangé ses hommes, dit-on. Cette vérité, le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5- RFP) vient de l’apprendre à ses dépens.
L’irruption sur la scène politique des militaires qui ont mis fin au régime machiavélique d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), avait fait naître au sein de la population malienne principalement au sein du mouvement du 5 juin un grand espoir. L’espoir qu’enfin un nouveau départ vient d’être donné au peuple malien pour créer les conditions optimumes de refondation de leur État.
Aujourd’hui, tout porte à croire que les relations entre ces deux (02) groupes ne sont pas enviables. Les deux (02) entités qui auraient dû fédérer les énergies et les expériences pour une meilleure sortie de crise semblent évoluer dans le sens opposé de l’aiguille. Le M5-RFP, auquel la grande majorité de la population avait fondé tout son espoir, se trouve aujourd’hui complètement écarté de la gestion des affaires publiques par les militaires.
De l’adoption de la charte de la transition au choix du Premier ministre en passant par le choix du président de la transition, en aucun moment il n’a été associé. Pire, aucune de ses propositions dans ce sens n’a été pris en compte, selon les responsables du mouvement. Trahison, mépris ou simple incompréhension ? Allez savoir.
Mais, malgré tout le mouvement n’a pas voulu manifester la moindre opposition contre ces militaires. Ce manque de fermeté de la part du mouvement vis-à-vis de la junte et les multiples divisions manifestées en son sein ont laissé croire à ces militaires qu’ils peuvent se permettre tout.
Nous voilà maintenant avec un Conseil national de transition (CNT), dernier organe prévu par la Charte, mis en place sans aucun membre du M5-RFP, en tout cas officiellement. Cela marque-t-il la rupture définitive entre la junte et le mouvement dont elle tenait jusque-là sa légitimité ?
En tout état de cause, la mise en place des organes de la transition sans les acteurs principaux du changement créé de sérieuses inquiétudes sur l’avenir immédiat de notre pays.
Nombreux sont les Maliens qui s’interrogent sur la place et le rôle du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5- RFP) face une junte militaire qui ne fait qu’à sa tête. Si l’on peut dire que le M5-RFP paye aujourd’hui les conséquences de son laxisme, il va de soit que la grande majorité de la population s’interroge sur ce que sera l’attitude de ce mouvement à l’origine de la chute du régime d’Ibrahim Boubacar Kéita face à cette transition qui apparemment l’a complètement ignoré. Quel sort serait réservé à cette transition ? Peut-on raser la tête d’un absent ? Seul le temps nous édifiera.
Daouda DOUMBIA
Source : L’Inter De Bamako
L’irruption sur la scène politique des militaires qui ont mis fin au régime machiavélique d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), avait fait naître au sein de la population malienne principalement au sein du mouvement du 5 juin un grand espoir. L’espoir qu’enfin un nouveau départ vient d’être donné au peuple malien pour créer les conditions optimumes de refondation de leur État.
Aujourd’hui, tout porte à croire que les relations entre ces deux (02) groupes ne sont pas enviables. Les deux (02) entités qui auraient dû fédérer les énergies et les expériences pour une meilleure sortie de crise semblent évoluer dans le sens opposé de l’aiguille. Le M5-RFP, auquel la grande majorité de la population avait fondé tout son espoir, se trouve aujourd’hui complètement écarté de la gestion des affaires publiques par les militaires.
De l’adoption de la charte de la transition au choix du Premier ministre en passant par le choix du président de la transition, en aucun moment il n’a été associé. Pire, aucune de ses propositions dans ce sens n’a été pris en compte, selon les responsables du mouvement. Trahison, mépris ou simple incompréhension ? Allez savoir.
Mais, malgré tout le mouvement n’a pas voulu manifester la moindre opposition contre ces militaires. Ce manque de fermeté de la part du mouvement vis-à-vis de la junte et les multiples divisions manifestées en son sein ont laissé croire à ces militaires qu’ils peuvent se permettre tout.
Nous voilà maintenant avec un Conseil national de transition (CNT), dernier organe prévu par la Charte, mis en place sans aucun membre du M5-RFP, en tout cas officiellement. Cela marque-t-il la rupture définitive entre la junte et le mouvement dont elle tenait jusque-là sa légitimité ?
En tout état de cause, la mise en place des organes de la transition sans les acteurs principaux du changement créé de sérieuses inquiétudes sur l’avenir immédiat de notre pays.
Nombreux sont les Maliens qui s’interrogent sur la place et le rôle du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5- RFP) face une junte militaire qui ne fait qu’à sa tête. Si l’on peut dire que le M5-RFP paye aujourd’hui les conséquences de son laxisme, il va de soit que la grande majorité de la population s’interroge sur ce que sera l’attitude de ce mouvement à l’origine de la chute du régime d’Ibrahim Boubacar Kéita face à cette transition qui apparemment l’a complètement ignoré. Quel sort serait réservé à cette transition ? Peut-on raser la tête d’un absent ? Seul le temps nous édifiera.
Daouda DOUMBIA
Source : L’Inter De Bamako