C’est sans surprise que le N° 2 de la junte militaire, qui a renversé le régime d’Ibrahim Boubacar Kéita, le 18 août dernier, a été élu à la tête de l’organe législatif de la transition. Sur les 118 membres présents à la séance inaugurale sur les 121 que compte le Conseil national de transition (CNT), 111 ont choisi le candidat du Comité national pour le salut du peuple (CNSP). La cérémonie s’est déroulée, samedi dernier, au Centre international de conférence de Bamako (CICB).
Enfin, la junte qui avait donné espoir au peuple malien au lendemain du coup d’État du mardi 18 août est parvenue à trouver un point de chute pour son N°2 en la personne du colonel Malick Diaw. Il a été élu avec 111 voix sur 118, devenant ainsi le président du Conseil national de transition (CNT). L’élection du colonel Diaw n’est pas une surprise dans la mesure où il restait le seul membre du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) à ne pas occuper un poste de responsabilité dans les organes de transition chargés de conduire notre pays à des élections crédibles et transparentes au bout de dix-huit (18) mois.
À la tête de l’organe législatif de la transition composé de cent vingt et un (121) membres, l’élection du colonel Diaw vient de parachever l’œuvre de militarisation de la transition mise en place par la junte pour accaparer tous les leviers décisionnels et financiers du pays. Cette élection intervient après que les militaires de Kati aient occupé tous les postes stratégiques et souverains dans le gouvernement de Moctar Ouane. Ils se sont octroyé les ministères de la Défense et des Anciens combattants, de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, de la Sécurité et de la Protection civile.
Pire, là où ils n’ont pas pu nommer un de leurs frères d’arme à un poste ministériel, ils ont porté leur choix sur des civils qui leur sont très proches. Aussi, faut-il constater, leurs mains sont derrières certaines nominations dans les départements ministériels. Ainsi, un certain nombre de militaires ont été nommés «attaché» dans tel ou tel département.
Pour montrer leur toute puissance au peuple malien, ils ont fait parler d’eux lors du Conseil des ministres du mercredi 25 novembre. Ils ont procédé au remplacement des administrateurs civils par des officiers supérieurs à la tête des gouvernorats. Ainsi, sur les vingt (20) gouverneurs, treize (13) sont militaires. Ces nominations cachent bien mal l’incapacité des autorités de la transition à trouver des solutions idoines aux revendications des syndicats du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, en grève illimitée, depuis novembre dernier.
Cette façon de gouverner le pays est contre productive et ne saurait produire aucun résulta tangible dans la marche du Mali. Elle nous rappelle celle du Comité militaire de libération nationale (CMLN) qui, durant dix (10) ans, a mis en place un régime d’exception (1968- 1978) au cours duquel les auteurs du coup d’État du 19 novembre 1968 contre le régime progressiste du président Modibo Keïta, se sont attribué tous les postes administratifs et militaires. Conséquences: gestion désastreuse des affaires de la cité. Et dans son livre «Ma vie de soldat», le capitaine Soungalo Samaké écrit que les militaires se sont détruits en acceptant d’être nommés commandants de cercle, chefs d’arrondissement et gouverneurs de régions. Il serait bon que nos militaires méditent sur ce passage du capitaine Samaké en faisant le bilan de la gestion militarisée du pays par le CMLN.
Yoro SOW
LISTE DES MEMBRES DU CONSEIL NATIONAL DE LA TRANSITION (CNT)
Décret n°2020-0239/PT-RM du 03 décembre 2020 Fixant la liste nominative des membres du Conseil national de la Transition
- Abdallahi MOUH AMEDOUN ALANSARI
- Zaicha ABOOULAYE
- Attay AG ABDALLAII
- Moussa AG ACHARATOUMANE
o5. Alhassane AG AHMED MOUSSA
- Mohamed AG ALI MATTA HEL
- Badjan AG HAMATOU
- Assarid AG IMBARKAOUANE
- Mohamed AG INTALLA
1O. Abdoul Madjid Dit Nasser AG MOHAMED ANSARY
- Mohamed Ousmane AG MOHAMEDOUNE
- AkliIkan AG SOULEYMANE
- Amadou ALY
- Diadjé BA
- Seydou BADINI
- Hadji BARRY
- Haley CISSÉ
- M’Bouye CISSÉ
- Nana Aicha CISSÉ
- Alassane Amadou CISSÉ
- Boubacar Amadou COULIBALY
- Niamey Soumare COULIBALY
- Gabriel COULIBALY
- Youssouf Z COULIBALY
- Nouhoum DABITAO
- Abdoul Karim DAOU
- Souleymane DÉ
- Mamadou Sory DEMBÉLÉ
- Ladji DEMBÉLÉ
- Fatoumata DEMBÉLÉ
- Aliou DEMBÉLÉ
- Souleymane DEMBÉLÉ
- Sory Kaba DlAKITÉ
- Saran Keita DIAKITÉ
- Amadou DlALLO
- Bouhacar N.DIALLO
- Hawa MACALOU
- Adama DIARRA
- Djénébou DIARRA
- Oumarou DIARRA
- Racky Talla DIARRA
- Manmathia DIARRA
- Kassoum Moussa DIARRA
- Aminata DIARRA
- Djibril DIARRA
- Mohamed Lamine DIARRA
- Oumar Z DIARRA
- Adama Ben DIARRA
- Kadidiatou DIA RRA BARRY
- Mariam DIARRA SAVANE
- Mamadou DIARRASSOUBA
- Ramata DIAOURÉ
- Malick DIAW
- Seinabou DIAWARA
- Hatouma GAKOU DJIKINÉ
- Issa Kaou DJlM
- Dina DOLO
- Salif DOUMBIA
- Sambou Diadié FOFANA
- Amina Fatima Ibrahima FOFANA
- Aboubacar Sidick FOMBA
- Adama FOMBA
- Abdoulaye GAKOU
- Mamadou HAWA GASSAMA
- Hamadoun Amion GUINDO
- Kadidiatou HAIDARA
- Minkoro KANÉ
- Amadou KEITA
- Bilal KEITA
- Kassim KEITA
- Salif KEITA
- Moulaye KEITA
- Fatoumata Namory KEITA
- Modibo KEITA
- Dramane Monzon KONARÉ
- Magma Gabriel KONATÉ
- Aboubacar Sidiki KONÉ
- Mariam KONE KONÉ
- Dramane Aliou KONÉ
- Aly KONÉ
- Mama KONFOUROU
- Ousmane KORNIO
- Abidine KOUMARÉ
- Haamèye Founè MAHALMADANE
- Amadou MAIGA
- Moctar MARIKO
- Badra Aliou NANACASSÉ
- Karamoko NIARÉ
- Adama NIARÉ
- Fousseynou OUATTARA
- Mohamed OULD SIDI MOHAMED
- Abrahman OULD YOUBA
- Moustapha SANGARÉ
- Kadidja SANGARÉ
- Aminata SANGARÉ
- Ténin Kadidja SANOGO
- Oumou SANOGO
- Sitan SANTARA MARÉ
- Nouhoum SARR
- Housseini SAYE
- Boubacar SIDIBÉ
- Mohamed SIDIBÉ
- Hassane SIDIBÉ
- Fatoumata CISSÉ SIDIBÉ
- Fatoumata dite Ténin SIMPARA
- Sidi SOUMAORO
- Boubacar SOW
- Haoua dite Nani SY
- Issaka TEMBÉLY
- Kousse THÉRA
- Lassine TOUNKARA
- Aliou TOUNKARA
- Fatoumata Aliou TOURÉ
- Younoussa TOURÉ
- Massaran TOURÉ
- Hamadou Diadié TOURÉ
- Mamadou TOURÉ
- Hamidou TRAORÉ
- Habibatou Nayouma TRAORÉ
- Sékou TRAORÉ
- Aicha WAFI
Source: Inter De Bamako