Qu’est devenu le «Sage, l’Eclairé» imam naguère couvert de dithyrambes ? La question se trouve sur toutes les lèvres, tant les épithètes enviables ont laissé place à la campagne de démystification. Et pour cause, Mahmoud Dicko est en train de perdre plus que des plumes dans la gestion de la période post-IBK. Attendu au rendez-vous de la loyauté envers ses camarades de lutte, l’autorité morale s’est plutôt illustrée par une posture aux antipodes de la grande confiance qu’a inspirée son engagement contre le pouvoir déchu. En atteste pour le moins la partition qu’il a jouée dans les manœuvres d’isolement des autres composantes du M5-RFP au profit des intérêts de la CMAS, tant pour le choix du choix du Premier de Transition que pour la formation de l’équipe gouvernement et le quota de représentation au Conseil National de Transition. Ce faisant, il n’est point exclu que l’attitude de l’imam dribleur ait déteint sur la crédibilité de l’instrument dont il s’est souvent servi pour ses desseins malicieux : la religion. Avec tant d’habilité, d’acrobaties et artifices associés au nom de Dieu, il est loisible de comprendre, en effet, que le confessionnel perd considérablement de sa référence.
La Rédaction
Source: Le Témoin