A l’occasion de la commémoration de la Journée internationale de l’enfant, Save the Children a animé un point de presse pour exposer la situation alarmante des enfants dans des zones de conflits au monde, en général, et dans les zones de conflits au Mali, en particulier. C’était ce vendredi 4 décembre 2020 à la Cité des enfants, sous la houlette du comité de pilotage de la campagne stop à la guerre contre les enfants de Save the Children, dirigé par Nouhoum Chérif Haidara, en présence du coordinateur national dudit comité, Cheick Ahmed Tidiane Diarra.
Selon le coordinateur du comité de pilotage de la campagne stop la guerre contre les enfants, Cheick Ahmed Tidiane Diarra, cette deuxième édition de la campagne stop la guerre contre les enfants a été axée sur la situation des enfants dans le monde, l’impact de la COVID-19 sur les enfants dans les zones de conflits, les graves violations contre les droits des enfants, le recrutement des enfants par les groupes armés, le viol et les violences sexuelles, des attaques contre les écoles et les hôpitaux, des enlèvement et le refus d’accès humanitaire des zones de conflits. Le rapport de cette campagne de Save the children a révélé que près de 1/5 des ménages ont perdu la majeure partie ou la totalité de leur revenu à cause de la pandémie et la violence dont les enfants sont les plus touchés.
Le coordinateur de cette campagne, Cheick Ahmed Tidiane Diarra, a laissé entendre que parmi les 11 pays les plus dangereux au monde pour les enfants, le Mali occupe la 5ème place des suites de la crise multidimensionnelle qu’il traverse. Et d’ajouter qu’au cours de la dernière décennie plus de 93 000 enfants ont été tués dans des zones de conflits, à travers le Monde.
Save the Children a estimé dans ce rapport de campagne qu’à cause des conflits de ces dix dernières années, plus de 10 millions d’enfants pourraient ne plus retourner à l’école et plus 6,7 millions d’enfants pourraient être touchés par l’insécurité alimentaire.
Dans le monde en général et au Mali en particulier, le coordinateur Diarra a indiqué qu’il y a eu en 2019 plus de 1000 attaques vérifiées contre les écoles et les hôpitaux, plus de 1 800 enfants enlevés dans des conflits et que le refus d’accès humanitaire a été multiplié par six. Au Mali, plus de 3 millions de personnes présentent des urgences pour la protection de leurs droits humains et parmi ces personnes, 1 207 073 sont des enfants, a annoncé le coordinateur Cheick Ahmed Tidiane Diarra. Pour sa part, le président du comité de pilotage de la campagne, Nouhoum Chérif Haidara, a fait savoir qu’au cours de la campagne, qu’ils ont rencontrés le ministre de la ministre, le président du Haut Conseil des Collectivités, le ministre de l’Education nationale et le ministre de la Réconciliation pour leur soumettre le rapport de la campagne et faire des recommandations.
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