De sources bien introduites auprès de la direction politique du parti, le troisième congrès ordinaire de YELEMA est prévu le samedi 12 décembre 2020. Ces assises de la famille politique de Moussa MARA se tiendraient au Centre International de Conférence de Bamako CICB d’après les informations. Incontestablement, elles seront une occasion pour les membres de poser les balises d’une nouvelle stratégie en vue de la conquête du pouvoir après la Transition.
Il faut rappeler que le président Moussa MARA est très actif ces temps-ci. Il multiplie les rencontres et les voyages à l’intérieur pour remonter le moral des troupes dans la perspective des élections de 2021. Elu député lors des dernières législatives au Mali, l’ex-député élu en Commune VI ambitionne d’occuper le fauteuil présidentiel depuis longtemps. Toute chose qui justifie d’ailleurs la création de ce parti par lui et ses camarades qui partagent sa vision politique. Une ambition tout a fait légitime pour une personnalité politique de sa dimension et qui a eu l’honneur et le privilège d’occuper le fauteuil de premier ministre au Mali. Dans un passé récent alors qu’il occupait un poste ministériel dans un gouvernement, le président de la république Ibrahim Boubacar Keita IBK l’avait sollicité pour diriger le gouvernement après la démission surprise du premier ministre Oumar Tatam LY. Ce jeune acteur politique malien fait partie des rares acteurs à jouir d’une popularité auprès de certains milieux très influents. Cet atout de Moussa MARA lui vaut des inimitiés sur la scène de la part d’adversaires qui voient en lui une réelle menace politique. Mais, il faut reconnaître que le jeune leader s’illustre parfois par des prises de position très ambigües, voire compromettantes dans certains cas.
Sous le régime IBK après leur rupture, le président de YELEMA avait une position qui frise le flou. Il se disait à l’opposition mais ne voulait pas s’inscrire dans la logique de l’opposition animée par le chef de file, Dr Soumaila CISSE. En cela, le jeune leader politique adopte une posture qui le rapproche beaucoup du redoutable opposant Dr Oumar Mariko. Le président de SADI, faut il le rappeler, est réputé pour ce genre de comportement.
Après le coup de force du 18 août 2020, MARA, tout en dénonçant l’acte des militaires à l’instar de tous les démocrates maliens, n’a pas voulu entrer dans les querelles politiciennes. C’est ainsi qu’il a adopté une attitude qui indique qu’il n’épouse pas la démarche du M5-RFP. Ce qui semble vrai puisque même après la mise en place des organes de la Transition, le parti YELEMA semble être préoccupé par autre chose.
Le jeune acteur politique Moussa MARA a une vision. Il s’attèle à s’imposer pour sa réalisation. Dans un communiqué du parti, il porte à la connaissance de l’opinion qu’il n’a pas envoyé de dossiers pour la mise en place du CNT. Et que ses membres qui y siègent le sont en leurs noms…
Source : Le Soir De Bamako