Les quatre syndicats des administrateurs civils ont à cœur d’intensifier la lutte engagée pour l’aboutissement de leurs revendications. L’esprit même, l’idée seule de la possibilité d’une jonction des forces avec la principale centrale syndicale, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) peut faire frémir le gouvernement.
Une réunion de concertation s’est tenue la semaine dernière. Si rien n’a filtré des conclusions de cette réunion, la volonté est bien établie côté syndicats des administrateurs civils de serrer la vis. Avant cette rencontre tenue à huis clos, ces derniers avaient violemment protesté contre ce qu’ils ont appelé le « mépris » affiché du ministre de la Fonction publique, Me Harouna Toureh.
L’engrenage pourrait tourner dans les semaines prochaines à plein régime. L’esprit de la réunion pourrait servir de carburant à des mouvements de grève concertés de nature à provoquer une paralysie du pays et au bout du compte à faire plier le gouvernement accroché au « je n’ai rien à promettre ni aujourd’hui ni demain ».
Le climat était à l’affrontement. Une volée de bois verts avait accueilli la nomination de 17 gouverneurs militaires assortie de la menace de désigner des sous- officiers à des postes de sous-préfets de l’injonction faite aux collectivités territoriales de remplacer les grévistes au nom de la continuité du service public. Réponse du berger à la bergère : les administrateurs civils ont maintenu la grève illimitée entamée le 9 novembre dernier et jugés insultantes et méprisantes ces nominations.
L’UNTM a essuyé des propos analogues du gouvernement lors de la réunion de conciliation, suite à son premier préavis de grève sous la transition. Récemment, elle s’est fendue d’un autre préavis de cinq jours de grève.
F TRAORE
Source: L’Informateur